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Brésil: élections présidentielles ce dimanche, risque de bascule à l’extrême droite

Les Brésiliens se rendent aux urnes ce dimanche pour élire un nouveau président. Ils vont choisir entre la gauche de Fernando Haddad et l’extrême droite de Jair Bolsonaro. Le résultat devrait jeter des centaines de milliers de Brésiliens des deux camps dans les rues.

28 oct. 2018, 12:44
Les deux derniers sondages publiés samedi soir créditent le favori Jair Bolsonaro, du Parti social libéral (PSL), de 54 et 55 % des intentions de vote.

Le Brésil vote dimanche pour une présidentielle qui peut faire basculer le pays sous un régime d’extrême droite si le favori, Jair Bolsonaro, l’emporte sur son adversaire de gauche Haddad. Les premiers bureaux de vote ont ouvert et le résultat est attendu vers minuit.

Après le scrutin du 7 octobre qui a vu Bolsonaro frôler une élection dès le premier tour (46% des suffrages) alors qu’il avait été longtemps très sous-estimé, 147 millions d’électeurs reprennent le chemin des bureaux de vote. Les premiers bureaux de vote ont ouvert vers 08h00 (12h00 en Suisse). Et les derniers fermeront à 19h00 heure locale. Le résultat devrait jeter des centaines de milliers de Brésiliens des deux camps dans les rues.

Les deux derniers sondages publiés samedi soir créditent Jair Bolsonaro, du Parti social libéral (PSL), de 54 et 55 % des intentions de vote et Fernando Haddad (photo ci-dessous), du Parti des travailleurs (PT) de l’ex-président Lula, de 46 ou 45%. Ainsi, l’écart entre les deux prétendants à la succession du conservateur Michel Temer est passé de 18 points à la mi-octobre à 8 à 10% à la veille du scrutin.

 

 

Espoir pour la gauche

La remontée de Fernando Haddad a redonné l’espoir à la gauche, tandis que le doute s’insinuait dans un camp Bolsonaro jusqu’ici conquérant.

M. Haddad, 55 ans, ancien maire de Sao Paulo, a promis de «rendre le Brésil heureux de nouveau» comme sous les mandats de Lula dans les années de croissance (2003-2010), mais il n’a pas fait l’autocritique du PT, jugé responsable par beaucoup des plaies actuelles du pays.

Ses propositions notamment en matière d’emploi dans un pays aux 13 millions de chômeurs et de réduction des déficits sont restées floues.

«Le mythe»

Dans un pays miné par une violence record, le marasme économique, une corruption endémique et une crise de confiance aiguë dans la classe politique, Jair Bolsonaro, malgré une carrière insignifiante de député pendant 27 ans, a réussi à s’imposer comme l’homme à poigne dont le Brésil a besoin.

 

 

Ce populiste de 63 ans a proposé des remèdes simples, voire radicaux: armer la population pour que «les gens bien» se défendent, donner un permis de tuer aux forces de l’ordre en opération ou redresser la 8e économie mondiale avec des privatisations pilotées par un «Chicago boy» ultralibéral.

Ayant frôlé la mort après un attentat au couteau le 6 septembre qui a renforcé son aura – ses fidèles l’appellent «Le Mythe» – il a ensuite mené toute sa campagne sur les réseaux sociaux et refusé les six débats prévus avec Haddad. Pour raisons «médicales» et «stratégiques».

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