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Brésil: le président cède aux routiers en grève depuis une semaine

Le président brésilien a, dans une allocution télévisée, annoncé céder aux routiers grévistes. Le prix du diesel a baissé et certains péages ont été supprimés. Sa gestion de la crise a été fortement critiquée, à 4 mois de la présidentielle.

28 mai 2018, 06:53
Le prix du diesel, qui s'élevait samedi en moyenne à 3,788 réais par litre, sera réduit de 0,46 réais par litre, a indiqué le chef de l'Etat.

Le président brésilien Michel Temer a annoncé dimanche soir céder à des revendications des routiers en grève qui paralysent le pays depuis une semaine. Il a décidé d'une baisse significative du prix du diesel, qui sera gelé pendant 60 jours.

Dans une allocution télévisée, le chef de l'Etat a également indiqué qu'il acceptait quatre autres revendications des grévistes, notamment la suppression de certains péages pour les chauffeurs de poids lourds.

 

 

"Nous avons fait un geste de notre côté pour atténuer les problèmes et les souffrances (de la population). Les mesures que je viens d'annoncer répondent aux revendications qui nous ont été présentées", a affirmé le chef de l'Etat. "C'est pourquoi je veux manifester ma pleine confiance en l'esprit de responsabilité, de solidarité et de patriotisme (des routiers)", a-t-il ajouté.

Le prix du diesel, qui s'élevait samedi en moyenne à 3,788 réais par litre, sera réduit de 0,46 réais par litre, a indiqué le chef de l'Etat, soit une baisse d'environ 12%. "Pour parvenir à cette réduction, le gouvernement a consenti des sacrifices dans son budget", a-t-il précisé.

 

 

Crise fortement critiquée

Vendredi, le président Temer avait fait appel aux forces de sécurité, y compris l'armée, pour lever les blocages qui paralysent le pays. Depuis, des camions-citernes ont pu être escortés depuis les raffineries par des policiers ou des soldats, mais l'approvisionnement était toujours très compromis dimanche et la plupart des stations-service du pays étaient encore à sec et certains aéroports à court de kérosène.

La gestion de crise du gouvernement Temer a été fortement critiquée à droite comme à gauche, dans un contexte politique des plus instables à quatre mois de la présidentielle d'octobre.

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