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Brésil: Rio lâche des millions de moustiques transgéniques contre la dengue et le zika

Les moustiques Aedes aegypti portent une bactérie permettant de limiter la propagation des virus de la dengue, du zika et du chikungunya. Rio de Janeiro en a lâché des millions dans le cadre du programme australien "Eliminer la dengue".

30 août 2017, 08:29
L'Aedes aegypti prolifère dans les villes autour des eaux stagnantes.

Des millions de moustiques Aedes aegypti porteurs d'une bactérie ont commencé à être lâchés mardi à Rio de Janeiro pour limiter la propagation des virus de la dengue, du zika et du chikungunya. Ni la population, ni l'environnement ne courent de risques sanitaires.

L'institut de recherches brésilien Fiocruz participe au programme "Eliminer la dengue" piloté par l'Australie. Ce dernier consiste depuis la fin 2016 à produire à grande échelle des moustiques porteurs de la bactérie wolbachia, commune chez les papillons, les libellules ou les araignées.

Fiocruz produit actuellement 1,6 million de ces moustiques chaque semaine à partir de larves importées d'Australie et espère atteindre les 3 millions hebdomadaires. Les légions d'insectes sont lâchés avec l'espoir qu'ils vont se reproduire avec d'autres moustiques et leur transmettre cette bactérie, qui sera passée aux générations futures de moustiques.

"Nous avons découvert que quand un moustique Aedes aegypti est porteur de la wolbachia, celle-ci réduit la capacité du moustique de transmettre des virus comme la dengue, le zika ou le chikungunya", a expliqué à l'AFP Luciano Moreiro, responsable du projet contre la dengue chez Fiocruz.

 

 

Aussi en Colombie et en Inde

Après de premiers résultats encourageants en 2014, l'institut a commencé à lâcher des moustiques à Niteroi, près de Rio, et ce mardi sur la Ilha do Governador, dans le nord de la ville. Il projette de faire de même dans d'autres endroits de la Zone Nord et de la Zone Sud de la métropole de 6,5 millions d'habitants d'ici la fin 2018.

Le même programme, piloté par l'Université de Monash, dans le Queensland, en Australie, est également mis en oeuvre à Medellin (Colombie), Pondichéry (Inde), Yogyakarta (Indonésie) et Nha Trang (Vietnam).

Le Brésil est aux prises avec ce moustique porteur de ces trois virus, dont l'un, le zika, a entraîné la naissance de nombreux bébés microcéphales. L'épidémie de zika avait représenté une préoccupation sanitaire majeure alors que Rio s'apprêtait à accueillir les jeux Olympiques en août 2016 et des millions de touristes.

L'Aedes aegypti prolifère dans les villes autour des eaux stagnantes. Les spécialistes estiment que la bataille contre ces virus ne sera pas définitivement gagnée tant que des millions d'habitants s'entasseront dans des situations très précaires au plan sanitaire et du traitement des eaux.

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