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Brexit: l'Ecosse doit parer à toute éventualité, y compris l'indépendance

Ne sachant pas de quoi l'avenir sera fait, l'Ecosse doit parer à toute éventualité, y compris l'indépendance, si cela répond à ses intérêts. Le pays compte d'ailleurs créer des emploies, développer l'économie et accroître ses recettes fiscales.

15 oct. 2016, 20:27
L'Ecosse pourrait même proclamer son indépendance, si tel est dans son intérêt.

L'Ecosse se prépare à toutes les éventualités, dont celle de l'indépendance, si elle estime que les modalités du départ du Royaume-Uni de l'UE se feraient à son détriment. L'avertissement a été répété samedi par la première ministre écossaise Nicola Sturgeon.

"Si le gouvernement britannique insiste pour emmener l'Ecosse sur un chemin qui affectera son économie, aura des conséquences sur l'emploi, réduira notre niveau de vie et endommagera notre réputation de pays ouvert et accueillant, alors, ne vous faite aucune illusion", a-t-elle déclaré à Glasgow. "L'Ecosse doit avoir la possibilité de choisir son avenir", a insisté Nicola Sturgeon. 

Elle a confirmé que pour parer à toute éventualité, l'Ecosse a décidé d'ouvrir un bureau de représentation commerciale à Berlin.

"Créer des emplois, développer l'économie et accroître les recettes fiscales: ces priorités doivent être au centre de tout ce que nous faisons", devait encore conclure la première ministre lors de son discours de clôture du congrès du Parti national écossais (SNP).

Elle devait aussi indiquer que son pays veut préserver le plus d'avantages possibles liés à l'appartenance au marché commun européen, même après le départ du Royaume-Uni. Edimbourg souhaite également conclure un accord sur mesure avec Londres.

Le 23 juin dernier, lors du référendum remporté par le camp du Brexit, l'Ecosse a voté, elle, à 62% en faveur d'un maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne. Pour le SNP, au pouvoir à Edimbourg, ce fossé électoral est une opportunité pour remettre sur la table l'option de l'indépendance, rejetée par référendum en 2014, mais avec un score encourageant pour les indépendantistes (45%).

"Au coeur de l'Europe" 

"Il faut continuer à mettre la pression": les militants du SNP ont fait entendre leurs voix à Glasgow en demandant des comptes au gouvernement britannique engagé sur la voie d'un Brexit "dur". On était loin des clichés. Pas de kilts ou de cornemuses. Le SNP se veut être un parti moderne et ouvert sur le monde, en particulier l'Europe.

Reste que l'indépendance de l'Ecosse n'est pas encore acquise: selon une enquête YouGov parue en septembre dernier, 54% des Ecossais restent opposés à l'indépendance contre 46% qui y sont favorables.

 

Nicola Sturgeon avait pourtant fait un pas dans cette direction dès jeudi en annonçant un projet de loi. Samedi, elle a martelé: "La différence entre le gouvernement écossais et celui à Westminster est le suivant: eux se retirent aux confins de l'Europe. Nous, nous avons l'intention de rester au coeur de l'Europe, là où l'Ecosse appartient".

"J'ai parlé à beaucoup d'étudiants qui ont voté non à l'indépendance en 2014 mais qui ont changé d'avis depuis le Brexit", assure pour sa part Christina qui a rejoint les rangs du SNP en 2005. "Il faut avancer vite maintenant que le gouvernement britannique a dit qu'il allait pousser pour le Brexit", ajoute-t-elle. L'étudiante table par exemple sur un nouveau référendum "dans les deux ans à venir".

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