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Brexit: le Conseil européen planche sur un report au 22 mai

Alors que Theresa May avait demandé aux dirigeants européens de remettre au 30 juin la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, ceux-ci planchaient jeudi sur une extension plus courte. Le Conseil européen s’est engagé à accepter un report jusqu’au 22 mai.

21 mars 2019, 21:31
Dans leur projet, les dirigeants des 27 fixent la date butoir au 22 mai.

Les dirigeants européens planchaient jeudi sur une proposition de report au 22 mai du Brexit. Mais à une condition: le feu vert des députés britanniques «la semaine prochaine» à l’accord de divorce qu’ils ont déjà repoussé par deux fois.

À huit jours de la date prévue pour la sortie britannique de l’Union européenne (UE), le 29 mars, une Theresa May aux abois leur a demandé d’accepter un décalage jusqu’au 30 juin. But: avoir le temps de convaincre ses parlementaires et éloigner le spectre d’un divorce brutal aux lourdes conséquences.

Mais cette extension serait bien trop longue aux yeux des Européens, réunis en sommet jusqu’à vendredi. Dans un projet de conclusions vu par l’AFP, les dirigeants des 27 fixent la date butoir au 22 mai, soit la veille du début des élections européennes.

 

 

«Le Conseil européen s’engage à accepter, avant le 29 mars 2019, un report jusqu’au 22 mai 2019, à condition que l’accord de retrait soit approuvé par la Chambre des Communes (britannique) la semaine prochaine», est-il écrit dans ce texte. «Puisque le Royaume-Uni n’a pas l’intention d’organiser des élections européennes, aucun report n’est possible au-delà de cette date», dit encore ce document.

«Graves risques»

La Commission européenne avait mis en garde contre les «graves risques juridiques et politiques pour l’UE» d’un report au-delà des élections. Car le Royaume-Uni serait tenu d’organiser le scrutin européen même s’il se retire ensuite avant la session inaugurale du Parlement, début juillet.

S’il ne le faisait pas, il mettrait en péril la légalité du nouveau Parlement avec le risque d’une paralysie durable du fonctionnement de l’UE, selon l’exécutif européen.

La première ministre britannique s’est exprimée pendant plus d’une heure devant des dirigeants des 27, lassés des atermoiements britanniques et décidés à poser leurs conditions à un court décalage du divorce. Ils lui ont posé «de nombreuses questions», selon une source européenne. Le président français Emmanuel Macron a mis en garde les Britanniques à son arrivée au sommet: «en cas de vote négatif britannique, nous irions vers un no deal».

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