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Brexit: le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker plaide pour une Europe à plusieurs vitesses

Alors que le Brexit continue d'ébranler les États-membres de l'Union européenne, Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, plaide pour une Europe à plusieurs vitesses. Selon lui, chaque État devrait avancer à sa vitesse, sans avoir à gêner les autres.

24 févr. 2017, 06:42
Jean-Claude Juncker pense que les États qui veulent avancer plus rapidement devraient pouvoir le faire sans gêner les autres, en mettant en place une construction plus structurée.

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a plaidé jeudi pour une Europe à plusieurs vitesses. L'UE fait face à une crise qui ébranle les Etats-membres après le vote britannique en faveur du Brexit.

"Est que nous voulons avancer à 28? Ou est-ce qu'il ne faudrait pas que ceux qui veulent avancer plus rapidement puissent le faire sans gêner les autres, en mettant en place une construction plus structurée, ouverte à tout le monde", s'est interrogé M. Juncker lors d'une conférence à l'université catholique francophone de Louvain-la-Neuve (UCL), près de Bruxelles.

"L'heure n'est plus à s'imaginer que nous pourrions tous faire la même chose ensemble", a reconnu M. Juncker devant des étudiants en droit de l'UCL, dans son intervention consacrée à "L'Europe: une vision d'avenir".

Cercles concentriques

"Je plaiderai en ce sens au cours des journées à venir", a-t-il précisé, alors que la commission doit publier prochainement un "livre blanc" avant le sommet européen du 25 mars à Rome qui marquera le 60e anniversaire du traité fondateur de l'UE. Le sommet à 27, donc sans le Royaume-Uni, est hautement symbolique au moment où l'Union européenne (UE) est ébranlée par des crises à répétition.

"Ceux qui sont d'accord pour faire le plus grand nombre de choses ensemble, qu'ils se mettent d'accord sur ce qui est essentiel à faire, qu'ils soient 15 ou 28", a-t-il insisté avant d'ajouter: "Et cela peut varier d'un sujet à l'autre", défense, politique économique, etc.

"Je crois qu'il faut s'imaginer le continent en cercles concentriques", a expliqué le chef de la commission, souhaitant qu'il y ait "autour du centre de l'Europe une orbite où peuvent prendre place ceux qui n'aiment pas partager toutes les ambitions des autres". "J'y vois le Royaume-Uni, par exemple, la Turquie et d'autres qui ne le savent pas encore", a-t-il conclu.

La Première ministre britannique, Theresa May, s'est engagée à déclencher formellement la procédure de divorce avec l'Union européenne avant la fin mars.

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