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Brexit: les députés votent pour un report du Brexit afin d'éviter un no deal

Une proposition de loi visant à forcer la première ministre à repousser la date du Brexit a été votée à 313 voix contre 312 mercredi soir. La loi obligerait la première ministre à reporter le Brexit si les députés n'arrivent pas à se mettre d'accord.

04 avr. 2019, 07:08
La proposition de loi doit être examinée jeudi par la chambre des Lords, la chambre haute du Parlement et approuvée par les dirigeants de l'UE.

Les députés britanniques ont voté mercredi soir de justesse une proposition de loi visant à forcer la première ministre Theresa May à repousser la date du Brexit afin d'éviter une sortie sans accord de l'UE. La date butoir est fixée au 12 avril.

Cette proposition de loi, votée à 313 voix contre 312, vise à empêcher une sortie "chaotique" et "dommageable" de l'UE, selon la députée travailliste qui l'a présentée.

Examinée par les députés de manière accélérée mercredi, elle a pour but d'obliger la première ministre conservatrice à reporter le Brexit au-delà de la date butoir du 12 avril si les députés n'arrivent pas à se mettre d'accord sur la manière dont le Royaume-Uni doit quitter l'UE.

La proposition de loi doit encore être examinée jeudi par la chambre des Lords, la chambre haute du Parlement, et la demande de report devra être approuvée par les dirigeants de l'UE.

May discute avec l'opposition

Le vote des députés intervient alors que Theresa May a initié une rencontre avec le chef de l'opposition travailliste Jeremy Corbyn mercredi pour tenter de trouver un compromis permettant au Royaume-Uni de quitter l'UE avec un accord soutenu par une majorité de députés.

Ces discussions ont été jugées "constructives" par des porte-parole des deux camps, même si Jeremy Corbyn a qualifié la rencontre d'"utile, mais pas concluante". "Il n'y a pas autant d'évolution que j'attendais", a-t-il ajouté, précisant que les discussions se poursuivraient jeudi.

La tâche s'annonce difficile tant ces deux personnalités ont affiché jusqu'ici des positions diamétralement opposées sur le Brexit, s'écharpant régulièrement à la chambre des communes.

 

 

Nouvelles démissions

La tentative de dialogue de dernière minute de Theresa May lui a attiré les foudres des députés de sa majorité partisans d'une rupture nette avec l'UE, car ils craignent que cela n'ouvre la voie à un divorce dit "doux", soit le maintien de liens étroits.

Elle a aussi provoqué deux démissions au sein de son gouvernement mercredi: Chris Heaton-Harris, un secrétaire d'Etat au Brexit, pour dénoncer le report du Brexit, prévu initialement le 29 mars, et Nigel Adams, secrétaire d'Etat au Pays de Galles, qui craint que le Royaume-Uni ne finisse dans une union douanière avec l'UE.

Alors que la sortie de l'UE était censée avoir lieu le 29 mars, les dirigeants européens ont déjà accordé à Londres un sursis, jusqu'au 12 avril. Un nouveau délai devra être approuvé à l'unanimité des 27 autres pays membres de l'UE, qui se réunissent à Bruxelles pour un sommet exceptionnel le 10 avril.

Un report au-delà du 22 mai impliquerait que le Royaume-Uni participe aux élections européennes, prévues pour se dérouler du 23 au 26 mai, ce que le gouvernement britannique veut éviter.

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