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Brexit: les différents scénarios possibles

Après le vote jeudi des députés britanniques en faveur d’un report du Brexit et d’un nouveau vote sur l’accord de divorce, voici les scénarios envisageables, à quinze jours de la date théorique de sortie de l’UE.

14 mars 2019, 20:50
Le Brexit est loin de faire l'unanimité en Grande-Bretagne.

 

Report du Brexit

Deux reports sont possibles. Le premier prendrait effet si un accord de divorce était finalement adopté. D’ordre technique, il s’achèverait le 30 juin. En l’absence d’accord, le second report, plus long, exigerait du Royaume-Uni qu’il prenne part aux élections européennes de mai.

Mais l’UE a prévenu que toute prolongation devra être dûment justifiée et acceptée à l’unanimité par les 27, qui seront réunis en sommet les 21 et 22 mars à Bruxelles.

Le président du Conseil européen Donald Tusk les a invités à être prêts à accorder «une longue prolongation» au Royaume-Uni s’il «accepte de repenser sa stratégie et parvient à dégager un consensus autour de celle-ci».

 

L’accord de May, encore

Les députés britanniques voteront à nouveau, d’ici le 20 mars, sur le Traité de retrait de l’UE, qui prévoit un Brexit en douceur, même s’ils l’ont massivement recalé à deux reprises, une première fois le 15 janvier, puis mardi.

Face à un report à rallonge du Brexit ou à l’éventuelle organisation d’un nouveau référendum, les défenseurs d’une sortie de l’UE qui ont voté contre pourraient changer d’avis et considérer ce texte comme l’unique voie sûre pour réellement quitter l’UE.

 

Brexit sans accord

Le Parlement l’a rejeté mercredi, mais un Brexit sans accord reste une option par défaut, si aucun terrain d’entente n’est trouvé. En cas de «no deal», le Royaume-Uni mettrait fin, du jour au lendemain, à 46 ans d’appartenance à l’UE, quittant le marché unique et l’union douanière sans période de transition.

Ce scénario redouté par les milieux économiques causerait d’importantes perturbations dans les échanges entre le Royaume-Uni et l’UE. De nombreux députés s’élèvent contre une telle issue, mais certains fervents défenseurs du Brexit jugent qu’«une absence d’accord vaut mieux qu’un mauvais accord».

Pour atténuer une rupture brutale, le gouvernement a annoncé qu’il supprimerait temporairement les droits de douane sur 87% des importations.

 

Second référendum ou législatives

Réclamée par quelques dizaines de parlementaires europhiles, l’option d’un second référendum a été rejetée jeudi par la Chambre des Communes. Il n’est pas exclu qu’elle finisse par y revenir, en particulier en cas de blocage prolongé. Le chef de l’opposition travailliste, Jeremy Corbyn, lui a récemment apporté son soutien, mais du bout des lèvres.

La Première ministre Theresa May refuse, elle, d’envisager une nouvelle consultation des Britanniques, ce qui signifie qu’il faudrait un report du Brexit couplé à un changement de gouvernement ou à de nouvelles élections pour qu’elle ait lieu.

 

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