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Brexit: un retour des retraités pourrait coûter près d'un milliard de livres par an au Royaume-Uni

Au Royaume-Uni, si les retraités envisageaient de revenir au pays après le Brexit, la facture pourrait s'élever à un milliard de livres par année. De nouvelles infrastructures seraient également nécessaires pour accueillir les retraités. Deux hôpitaux pourraient donc être construits (l'équivalent d'environ 900 lits).

01 juin 2017, 07:30
Le Royaume-Uni craint le retour de ses retraités après le Brexit. (Illustration)

Le service de santé britannique ferait face à une facture annuelle d'un milliard de livres (1,25 milliard de francs) si les retraités britanniques expatriés en Europe devaient rentrer au pays après le Brexit, selon une étude. Deux nouveaux hôpitaux seraient aussi nécessaires.

Ce montant est deux fois plus élevé que les 500 millions de livres dépensés chaque année par le Royaume-Uni pour permettre la prise en charge de ses ressortissants par les systèmes de sécurité sociale des pays de l'Union européenne (UE), a calculé le Nuffield Trust, groupe de réflexion qui a publié l'étude mercredi.

Actuellement, environ 190'000 retraités britanniques bénéficient de ce dispositif. Grâce au formulaire européen S1, ils peuvent s'installer dans n'importe quel pays de l'UE et recevoir la même prise en charge sanitaire qu'un citoyen local.

"Si tous les retraités britanniques qui bénéficient actuellement d'une prise en charge sanitaire dans les autres pays de l'UE devaient rentrer au Royaume-Uni, le NHS devrait dépenser un milliard de livres supplémentaire par an", affirme Mark Dayan, l'auteur du rapport.

 

 

Accord nécessaire avec l'UE

D'après le Nuffield Trust, le retour des retraités britanniques nécessiterait également l'ouverture de deux hôpitaux supplémentaires, soit environ 900 lits, afin de disposer des infrastructures essentielles à leur prise en charge.

"Le NHS a besoin d'un accord (sur le Brexit) qui permette aux retraités expatriés de continuer à recevoir des soins à l'étranger", insiste Mark Dayan. Il souligne également "la dépendance du NHS" à la main d'oeuvre étrangère, pour les médecins comme pour les infirmiers.

Si une politique restrictive d'immigration est mise en place après le Brexit, comme le prévoit le gouvernement conservateur, plus de 70'000 postes pourraient se trouver vacants dans les services de santé à l'horizon de 2026, souligne l'étude.

L'auteur juge également qu'il est "dans l'intérêt des patients britanniques" que le Royaume-Uni reste intégré au "marché européen des médicaments", afin d'assurer les approvisionnements du NHS. Cela nécessitera selon lui "un accord" spécifique.

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