Bruxelles: Serbes et Kosovars doivent trouver un arrangement

Belgrade préfère parler de «passages administratifs» aux postes- frontières de Brnjak et de Jarinje, entre le Kosovo et la Serbie, car la Serbie ne reconnaît pas l'indépendance du Kosovo et ne veut pas parler de frontières avec son ancienne province.

Les Serbes du nord du Kosovo sont opposés à la présence de représentants des autorités de Pristina aux passages concernés et ont érigé des barricades pour protester contre le déploiement de douaniers kosovars cet été. Ils ont refusé jusqu'ici de les démanteler, comme les y ont invités la Force de l'Otan au Kosovo (Kfor) et la Mission européenne au Kosovo (Eulex).

Mais Belgrade est sous pression de l'Union européenne qui lui fait miroiter la perspective d'accorder à la Serbie le statut de candidat lors du prochain sommet des dirigeants européens, le 9 décembre, pour peu que les Serbes acceptent de renouer le dialogue et de mettre en oeuvre les accords déjà conclus depuis mars.

La Commission européenne recommande également de donner une date d'ouverture pour les pourparlers d'adhésion de la Serbie si des «progrès substantiels» supplémentaires sont réalisés sur la voie de la normalisation de ses relations avec Pristina.

Les pourparlers entre Serbes et Kosovars ont été menés jusqu'ici par Robert Cooper, le conseiller spécial de la cheffe de la diplomatie européenne Catherine Ashton.