Vingt-quatre morts, sept blessés et cinq disparus: l'attaque qui a frappé une base militaire dans le nord du Burkina Faso lundi est la plus meurtrière jamais subie par l'armée burkinabée dans sa confrontation avec les groupes djihadistes depuis 2015. Elle a conduit l'opposition à réclamer la démission du gouvernement.
L'état-major général des armées burkinabé a actualisé mardi dans un communiqué le bilan de l'attaque, attribuée à des djihadistes, qui a frappé lundi à l'aube le détachement militaire de Koutougou, dans la province du Soum. Son précédent bilan lundi faisait état d'une dizaine de militaires tués et de plusieurs blessés.
Selon une source sécuritaire, ce sont «plusieurs dizaines de terroristes à bord de motos et de pick-up» qui ont attaqué le camp. «C'est visiblement une attaque bien préparée et coordonnée par plusieurs groupes terroristes. Ils ont tiré à l'arme lourde sur le camp de base, notamment des roquettes qui ont incendié plusieurs installations, des moyens roulants et de l'armement», a précisé cette source.
Pays sahélien pauvre d'Afrique de l'Ouest, le Burkina Faso s'enfonce depuis quatre ans et demi dans une spirale de violences, attribuées à une douzaine de groupes djihadistes, certains affiliés à Al-Qaïda et d'autres à l'Etat islamique. Les attaques islamistes, de plus en plus fréquentes et meurtrières, en particulier dans le nord et l'est du pays, ont fait plus de 500 morts.