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Cambodge: l'ancien roi Norodom Sihanouk a été incinéré

L'ancien roi du Cambodge Norodom Sihanouk a été incinéré lundi à Phnom Penh.

04 févr. 2013, 13:20
Tour à tour Premier ministre, chef de l'Etat, roi, Sihanouk a accompagné les soubresauts de son pays depuis l'indépendance jusqu'à la guerre civile.

 La crémation de Norodom Sihanouka, ancien roi du Cambodge, lundi à  Phnom Penh est le point d'orgue des cérémonies d'adieu du pays à celui qui l'a accompagné pendant toute la seconde moitié du XXe siècle.

Comme tout au long du week-end, des milliers de Cambodgiens s'étaient pressés depuis l'aube vêtus de blanc et de noir devant le crématorium, provoquant ici et là quelques bousculades devant les barricades de sécurité, pour saluer celui qui se faisait appeler "monseigneur papa".
 
Mais lors de la cérémonie de crémation elle-même, les Cambodgiens ont été gardés à plusieurs centaines de mètres du crématorium construit pour l'occasion.
 
Et seuls les invités - outre les hauts-responsables cambodgiens, plusieurs chefs de gouvernement asiatiques, le prince du Japon Akishino et le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault - ont pu s'incliner une dernière fois devant le cercueil doré, avant le roi Norodom Sihamoni, fils de Sihanouk, et de sa veuve, la reine Monique.
 
A la tombée de la nuit, les chants et instruments se sont tus, avant la dernière prière des moines. Vers 18h30 (12h30 en Suisse), un feu d'artifice a éclaté autour du crématorium pendant que des canons disposés le long du fleuve Tonlé Sap crachaient quelques salves solennelles.
 
Une fumée grise s'est ensuite échappée du bâtiment, signe que la crémation avait commencé, provoquant des larmes sur le visage de Sihamoni et de la reine-mère. "C'est le dernier jour pour nous tous pour rendre hommage au grand roi héros et pour l'envoyer au paradis", a déclaré à l'AFP le prince Sisowath Thomico, aide de camp de l'ancien monarque décédé à Pékin le 15 octobre à l'âge de 89 ans. "Il est le héros du Cambodge".
 
De tous les combats
 
Tour à tour Premier ministre, chef de l'Etat, roi, Sihanouk a accompagné les soubresauts de son pays depuis l'indépendance jusqu'à la guerre civile, en passant par "l'âge d'or" des années 50 et 60, et la terreur des Khmers rouges.
 
Il n'a pour autant jamais hésité à réprimer ses adversaires. Et n'a reculé devant aucun calcul politique, comme lorsqu'il a fait alliance avec le régime de Pol Pot (1975-1979), responsable de la mort de deux millions de personnes.
 
Mais ses admirateurs ne voulaient conserver que le côté positif de son oeuvre. "Il a conquis l'indépendance, la paix et la prospérité pour le pays. Maintenant, il est parti, j'ai peur que la paix ne nous quitte dans le futur", a expliqué Sum Seun, 60 ans.

 

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