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Cameron remanie son gouvernement tout en maintenant le cap

Le premier ministre britannique David Cameron a procédé mardi à son premier remaniement afin d'injecter du sang neuf dans son gouvernement à mi-mandat, tout en maintenant le cap de sa politique.

04 sept. 2012, 15:40
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Au total, ce sont quelque vingt postesqui  pourraient changer de titulaires dans le gouvernement de David Cameron constitué de conservateurs et de libéraux-démocrates, selon le "Times".

M. Cameron est en position délicate à cause de la récession et des lézardes dans sa coalition.

Les poids lourds, comme le chef de la diplomatie William Hague, la ministre de l'Intérieur Theresa May ou encore le ministre des Finances George Osborne, impopulaire au point d'être copieusement hué lundi aux jeux Paralympiques, devraient conserver leur poste, selon les médias.
 
Parmi les premiers et plus importants changements annoncés par Downing Street, figure la promotion au ministère de la Santé du ministre de la Culture, Jeremy Hunt, mis en cause au printemps pour ses relations étroites avec le groupe de presse Murdoch, au coeur d'un scandale d'écoutes téléphoniques.
 
Le ministre de la Justice quitte son poste
 
Il s'est dit "incroyablement honoré" par sa nomination. "C'est une tâche immense et le plus grand privilège qui m'ait été confié dans ma vie", a déclaré ce quadragénaire à la sortie de Downing Street.
 
Il reviendra à ce fidèle de M. Cameron - pressé encore il y a quelques mois par l'opposition de démissionner - de mettre en oeuvre la réforme controversée du National Health Service (NHS), le service public de santé, engagée par son prédécesseur Andrew Lansley.
 
Autre victime du remaniement, le ministre de la Justice Kenneth Clarke. Cette figure du Parti conservateur, pro-européen convaincu, quitte son poste alors que M. Cameron subit depuis des mois des pressions de la part des bruyants eurosceptiques de son parti.
 
Il est remplacé par Chris Grayling, un nouveau au gouvernement, considéré comme plus à droite que son prédécesseur.
 
Le libéral-démocrate David Laws, contraint, quelques semaines après l'arrivée au pouvoir de M. Cameron, de démissionner de son poste de secrétaire d'Etat au Trésor dans une affaire de notes de frais falsifiées, pourrait lui revenir au gouvernement.
 
Passe difficie pour l'exécutif
 
Ce remaniement intervient en milieu de législature du gouvernement Cameron, en place depuis mai 2010.
 
"Le premier ministre considère la seconde moitié de la législature comme la phase d'obtention de résultats" en vue des élections législatives en 2015, confie une source proche du gouvernement.
 
Du coup, M. Cameron "vise les ministres qui n'ont pas réussi à être à la hauteur", estime le "Guardian", quotidien proche de l'opposition travailliste.
 
Le premier ministre va demander à "une nouvelle génération de faire avancer les réformes", résume le "Times" conservateur.
 
Le premier ministre a procédé à ce remaniement alors que son gouvernement traverse une passe difficile.
 
Engagé dans une politique de rigueur drastique, il se montre incapable de sortir le pays de la récession depuis début 2012, ce qui lui vaut une impopularité grandissante.
 
Selon un sondage publié dimanche, 35% des Britanniques soutiennent les conservateurs, 9% seulement les libéraux-démocrates et 41% l'opposition travailliste.
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