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Catalogne: le chef du gouvernement, Carles Puigdemont, renonce à convoquer des élections

Jeudi, après avoir plusieurs fois repoussé son allocution sur la situation politique de la Catalogne, le chef du gouvernement, Carles Puigdemont, a annoncé avoir renoncé à convoquer des élections dans sa région.

26 oct. 2017, 19:23
Le président de la Catalogne a essayé en vain d'éviter une mise sous tutelle.

Le président indépendantiste catalan a renoncé jeudi à convoquer des élections dans sa région. Il a ainsi douché les espoirs de ceux qui espéraient un apaisement et rapproché la Catalogne d'une mise sous tutelle, voire d'une déclaration unilatérale d'indépendance.

Soumis à de fortes pressions de toutes parts, Carles Puigdemont avait plusieurs fois repoussé une allocution sur la situation politique depuis la mi-journée.

>> A lire aussi: Catalogne: le chef du gouvernement Carles Puigdemont annule son allocution

Plusieurs élus de son parti annonçaient même qu'il avait finalement décidé de convoquer ces élections, au grand soulagement de ceux qui craignent que la crise entre les indépendantistes et Madrid ne déstabilise toute l'Espagne, voire l'Europe.

"Aucune garantie" de Madrid

"J'étais disposé à convoquer ces élections (...) il était de mon devoir de le tenter pour éviter l'impact sur nos institutions" d'une mise sous tutelle, a déclaré le président catalan. Puis il a assuré qu'il n'avait réussi à obtenir "aucune garantie" de la part de Madrid.

 

 

Selon un sondage publié dimanche dans El Periodico, un scrutin anticipé aboutirait au même résultat qu'en 2015, avec la coalition indépendantiste majoritaire en sièges mais minoritaire en voix.

Carles Puigdemont a ajouté qu'il appartenait à présent au Parlement régional de continuer sur la voie du mandat en faveur de l'indépendance donné par les électeurs lors du référendum du 1er octobre.

Contacts infructueux

Dans l'après-midi, le président catalan était dans l'attente d'un engagement du gouvernement espagnol à ne pas mettre la région sous tutelle au cas où il convoquerait ces élections, ont déclaré des sources proches des négociations à l'AFP.

 

 

Les contacts indirects s'étaient multipliés ces derniers jours entre Carles Puigdemont, le gouvernement Rajoy et le Palais royal, selon une autre source politique impliquée dans ces négociations, mais ils n'ont pas porté leurs fruits.

Quelques minutes après l'allocution de M. Puigdemont, la vice-présidente du gouvernement espagnol Soraya Saenz de Santamaria commençait à défendre devant le Sénat à Madrid l'application de l'article 155, pour "ouvrir une nouvelle étape" dans laquelle la loi serait "respectée".

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