"Nous ne pouvons pas les laisser prendre en otage notre identité et les appeler de la manière qu'ils désirent. Nous devons écrire notre propre histoire", a fait valoir la reine, qui s'exprimait lors du dîner de gala d'une conférence organisée par Arianna Huffington, la rédactrice en chef du "Huffington Post", avec le Berggruen Institute et The WorldPost. Des PDG, quelques secrétaires d'Etat européens, des universitaires et des créateurs de start-up étaient présents.
"Les gens les appellent ISIS, j'aimerais beaucoup abandonner le premier I parce qu'ils n'ont rien d'islamique. Ils n'ont rien à voir avec la foi et tout à voir avec le fanatisme", a-t-elle affirmé sous les applaudissements de l'assemblée composée de 400 personnes.
Elle a aussi jugé qu'"en tant que communauté internationale, nous ferions mieux de ne pas nous concentrer sur le caractère religieux de ce groupe parce qu'en le faisant, nous leur offrons une légitimité imméritée".
"Ils veulent être qualifiés d'islamique" parce que "cela signifie que toute action prise contre eux sera automatiquement qualifiée de guerre contre l'islam, ce qui est exactement ce qu'ils recherchent. Ils veulent que l'Occident affronte l'islam parce que cela va les aider à recruter. Ils veulent le choc des civilisations, dont les gens parlent", a encore expliqué la reine.