Quelque 92 morts et 155 blessés ont été enregistrés dans un hôpital de Bangui depuis le début des tueries jeudi dans la capitale centrafricaine, selon un bilan établi vendredi par MSF. L'ONG ne pouvait préciser si les corps déposés vendredi matin à la morgue étaient des victimes de la nuit ou des cadavres abandonnés jeudi après les massacres.
"Hôpital communautaire: 155 blessés en deux jours, 92 morts à la morgue", atteints par arme blanche ou par balle, indique un bref message de la mission de Médecins sans frontières (MSF) sur place.
Des tirs sporadiques d'armes automatiques ont été entendus dans la nuit de jeudi à vendredi dans plusieurs quartiers, selon des habitants.
Aucun bilan d'éventuelles victimes de ces tirs qui, par endroits, ont cessé à l'aube, n'était disponible vendredi, après une nuit pendant laquelle la grande majorité de la population craignait qu'elle ne soit l'occasion de nouvelles tueries.
Jeudi, de violents affrontements avaient éclaté avant l'aube dans le nord de la capitale, avec une "offensive sur la ville" de "groupes armés", suivie d'une riposte des forces de l'ex-Séléka (ex-rébellion, au pouvoir), selon MSF.
Dans l'après-midi, les journalistes de l'AFP avaient comptabilisé au moins 54 cadavres rassemblés dans une mosquée du centre-ville, et 25 cadavres gisant dans les rues voisines, abandonnés sur le bas-côté. A l'hôpital communautaire de Bangui, MSF avait recensé 50 morts jeudi en fin de journée.