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Centrafrique: certains militaires violeurs d'enfants ont été identifiés

Au moins 14 militaires français auraient commis des viols sur des enfants, en Centrafrique, entre 2013 et 2014. Le président François Hollande promet des sanctions "exemplaires".

30 avr. 2015, 13:00
Sur les 14 soldats français concernés, certains auraient déjà été identifiés par la justice.

Quatorze militaires français seraient concernés par les accusations d'abus sexuels sur des enfants en Centrafrique, a-t-on appris jeudi de source judiciaire française. Certains sont identifiés. François Hollande promet des sanctions "exemplaires".

Une enquête préliminaire a été ouverte en juillet 2014 en France pour des abus sexuels sur mineurs imputés à des militaires français en Centrafrique. Elle se base sur un document des Nations unies consignant les témoignages des victimes présumées.

Les faits auraient été commis sur une dizaine d'enfants entre décembre 2013 et juin 2014 dans le camp de réfugiés de l'aéroport de M'Poko, à Bangui, qui accueille des personnes déplacées.

"Au vu du rapport, quatorze militaires français seraient concernés", a déclaré une source judiciaire à Reuters. "Certains sont identifiés", a-t-elle ajouté. Et de préciser que leur identification avait été rendue possible grâce au déplacement des enquêteurs français en Centrafrique et des recoupements avec les témoignages cités dans le document de l'ONU.

Le ministère de la Défense avait indiqué mercredi qu'aucun responsable présumé n'avait été identifié à l'heure actuelle. "Des militaires étrangers sont aussi concernés", a précisé jeudi à Reuters la source judiciaire, sans indiquer leur nationalité.

"Se comporter en prébendiers"

Invité à réagir en marge d'un déplacement à Brest, le président français François Hollande s'est voulu très prudent, mais a promis d'être "implacable" si les enquêtes concluaient à une culpabilité.

"Si ces informations sont confirmées par les enquêtes judiciaires et par l'enquête de commandement, alors, à ce moment-là, et par la justice et par l'autorité militaire, il y aura des sanctions qui seront à proportion des faits qui seront constatés, et si c'est grave, les sanctions seront graves", a-t-il dit à la presse. "Elles devront être exemplaires."

"Que des militaires, dans le cadre d'une opération de l'ONU, puissent éventuellement, si c'est confirmé, se comporter en prébendiers puisque c'est de cela qu'il s'agit, il y aurait là forcément des décisions très graves", a-t-il ajouté. Le chef de l'Etat a souligné qu'il ne voulait pas voir l'image des armées françaises souffrir de possibles abus.

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