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Centrafrique: un civil lynché alors qu'il fuyait la ville avec des musulmans

Chassés par les chrétiens, les musulmans fuient Bangui, la capitale de la Centrafrique, en proie à une guerre civile depuis plusieurs mois. Vendredi matin, un civil tombé d'un des convois a été lynché et démembré par la foule en colère.

07 févr. 2014, 12:22
Les musulmans, harcelés par les chrétiens majoritaires de Centrafrique, fuient la capitale Bangui en masse. L'un d'eux a été lynché vendredi matin par la foule.

Un imposant convoi de camions et taxis lourdement chargés de civils musulmans et de leurs effets a quitté Bangui vendredi matin sous les huées. La foule en colère a lynché un homme tombé d'un véhicule, a-t-on appris auprès de témoins.

La longue colonne a remonté en matinée l'axe menant à la sortie nord de la ville, sous les insultes des riverains, qui ont expliqué que l'un des voyageurs, juché sur un camion, a été lynché après être tombé du véhicule.

Selon un photographe de l'AFP, le corps démembré de la victime gisait encore sur le bord de la route en fin de matinée. Un autre camion du convoi a également été attaqué par des miliciens chrétiens anti-balaka, rapidement dispersés par des tirs de somation de la force africaine, présente sur l'axe routier, a constaté un journaliste de l'AFP.

Harcelés, pillés, lynchés par une population à majorité chrétienne de la capitale centrafricaine, les musulmans, étrangers comme centrafricains, fuient depuis plusieurs mois la ville.

Leur exil s'est accéléré depuis que les combattants de l'ex-rébellion Séléka, de majorité musulmane, ont été contraints au cantonnement ou au départ. Ce qui a accentué les mouvements de représailles à l'encontre des civils musulmans, assimilés par une partie de la population aux ex-rebelles qui avaient multiplié pendant des mois les exactions contre les chrétiens.

D'autres groupes de musulmans font également le chemin inverse, fuyant les villes de province où ils sont régulièrement attaqués pour se réfugier notamment à l'aéroport de Bangui, où ils sont près de 4000 a espérer pouvoir quitter le pays dans les prochaines semaines.

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