Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Cessez-le-feu de 72 heures à Gaza

Un accord de cessez-le-feu de 72 heures a été conclu entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.

01 août 2014, 08:32
Gaza City, northern Gaza Strip, is seen shortly before the start of a proposed cease-fire, Friday, Aug 1, 2014. Palestinian officials say more than 15 Palestinians were killed in Israeli strikes ahead of the planned three-day cease-fire in the Gaza war. The cease-fire was to take effect at 8 a.m. (0500 GMT) Friday, under a deal brokered by U.S. Secretary of State John Kerry and the United Nations. During the lull, Egypt is to host indirect talks between Israel and Hamas in Cairo on a more durable truce. (AP Photo/Lefteris Pitarakis)

Israël et le mouvement palestinien Hamas ont accepté une trêve de 72 heures à partir de vendredi dans la bande de Gaza, au 25e jour d'une guerre dévastatrice qui a fait plus de 1500 morts. Même si la trêve doit débuter à 8 heures, les combats n'en ont pas moins continué pendant la nuit.

Aux premières heures de vendredi les frappes israéliennes se poursuivaient, notamment dans le secteur de Khan Younès, au sud de l'enclave palestinienne, où 14 Palestiniens ont été tués, selon les secours. Le pilonnage de l'armée israélienne s'intensifiait également au nord du territoire, dans le secteur de Jabaliya, a rapporté un journaliste de l'AFP.

Les tirs de roquettes s'étaient eux ralentis dans la nuit, sept projectiles ayant été tirés de Gaza sur les localités israéliennes frontalières, selon l'armée.

Depuis le début de l'opération "Bordure protectrice", le 8 juillet, plus de 1450 Palestiniens, pour la plupart des civils, ont été tués dans les pilonnages et les combats, selon des médecins gazaouis. Dans le même temps, 64 Israéliens ont péri, dont 61 soldats. Les cinq derniers ont été fauchés jeudi soir par un obus de mortier palestinien le long de la frontière sur le territoire israélien.

Tunnels palestiniens

L'accord de trêve a été annoncé par le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon et le secrétaire d'Etat américain John Kerry dans un communiqué commun. Il a été accepté par toutes les parties.

Le texte dit que les "forces sur le terrain resteront en place" pendant le cessez-le-feu, ce qui implique que l'armée israélienne ne se retirera pas et pourra notamment continuer les opérations contre les tunnels.

En parallèle, des délégations israélienne et palestinienne se rendront au Caire pour des négociations séparées en vue d'un arrêt plus durable des hostilités, indique le communiqué.

La délégation palestinienne comprendra des représentants du Hamas, du Fatah, du Jihad islamique et de plusieurs autres groupes, précise-t-on de sources palestiniennes. Elle sera nommée par le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, qui n'assistera pas aux pourparlers. Un émissaire américain devrait participer aux négociations.

"Un répit"

Ni Israël ni les Etats-Unis ne s'assiéront en face du Hamas, considéré par les Etats-Unis et l'UE comme une organisation terroriste, à la table des discussions, qui débuteront dès que possible vendredi, en fonction de l'heure d'arrivée des délégations.

"Ce cessez-le-feu est très important pour donner aux civils innocents un répit dont ils ont bien besoin face à la violence", a déclaré John Kerry. Les 1,8 million de civils de Gaza recevront "l'aide humanitaire" et pourront "enterrer leurs morts, s'occuper des blessés et se réapprovisionner en denrées alimentaires", a ajouté le secrétaire d'Etat.

"Nous sommes convaincus que le seul moyen durable de répondre aux inquiétudes d'Israël en matière de sécurité et de permettre aux Palestiniens de Gaza de vivre une vie normale est de conclure un accord de cessez-le-feu permanent", a déclaré la Maison-Blanche.

Le secrétaire général adjoint des Nations unies, chargé des affaires politiques, Jeffrey Feltman, a déclaré que cette trêve humanitaire était le résultat d'un intense effort diplomatique.

Divergences profondes

Les précédents cessez-le-feu humanitaires, unilatéraux, ont volé en éclats. Mais c'est la première fois qu'une trêve recueillerait l'assentiment des deux camps et serait prévue pour une période si longue.

Même si la trêve devait tenir, les divergences de fond sont profondes. Les discussions du Caire doivent permettre aux belligérants d'aborder tous les litiges. Outre l'arrêt des frappes israéliennes, le Hamas exige un retrait des troupes israéliennes, ainsi qu'une levée du blocus qui étouffe l'enclave palestinienne depuis 2006.

Avec environ 1500 morts et plus de 8300 blessés, en grande majorité des civils, cette guerre est au moins aussi meurtrière que Plomb Durci (2008-2009), qui avait déjà été déclenchée pour mettre un terme aux tirs de roquettes du Hamas. Parmi les morts figurent au moins 242 enfants selon l'UNICEF.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias