A première vue, la participation, aujourd’hui et demain, de Donald Trump à la grand-messe de la mondialisation, le Forum économique mondial de Davos, a toutes les raisons de mal se passer, la faute au programme ouvertement protectionniste et aux accents populistes du président américain.
Mais le mois dernier, le milliardaire américain a exaucé les souhaits de bien des grands patrons américains en faisant passer une vaste réforme fiscale qui prévoit une baisse du taux d’imposition des entreprises de 35 à 21 pour cent. Cette offensive fait grincer des dents en Europe notamment, où l’on craint le rapatriement à marche forcée aux Etats-Unis des bénéfices imposables des multinationales. Comme le géant Apple, qui va par exemple payer la somme colossale de 38 milliards d’euros au fisc américain, alors que les Européens peinent encore à taxer davantage les géants du numérique.
Mais à Davos, rares sont les critiques. «Désormais, des entreprises du...