Famine, choléra, guerre… La situation au Yémen est désastreuse. L’Organisation des nations unies l’a même qualifiée, ce printemps, comme étant «la pire crise humanitaire au monde.» Et ce qualificatif peut sans appel être appliqué aujourd’hui encore, selon Iolanda Jaquemet, porte-parole pour le Moyen-Orient du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). L’organisation a doublé son budget alloué au pays: il atteint 100 millions de francs.
«C’est l’une des pires crises humanitaires au monde», commente Ghassan Abou Chaar, chef de mission de Médecins sans frontières au Yémen, qui emploie 1800 personnes sur place. «Et il n’y a aucune indication qui montre des signes d’amélioration dans le futur!» Iolanda Jaquemet poursuit: «C’est un pays de 29 millions d’habitants, où les deux tiers sont en insécurité alimentaire. Et c’est un territoire où nous avons l’épidémie de choléra la plus forte de notre époque. Elle a commencé le 27 avril.» La porte-parole explique qu’un Yéménite...