Quatre personnes ont été placées en garde à vue lundi dans l'enquête sur les attentats de janvier à Paris. Elles "sont susceptibles d'avoir été en relation" avec Amedy Coulibaly, l'auteur de la prise d'otages dans un magasin casher, selon une source judiciaire.
Selon Europe 1, qui a révélé l'information, deux des suspects sont une gendarme et son compagnon, actuellement écroué dans un autre dossier de droit commun. L'homme est un délinquant et un proche d'Amedy Coulibaly.
Anciennement affectée au fort de Rosny-sous-Bois, un site de la gendarmerie qui abrite deux services de pointe, la gendarme avait été suspendue en février. Cette femme convertie à l'islam est soupçonnée d'avoir porté assistance à son compagnon.
Peu de progrès sur le dossier Kouachi
Le parquet de Paris a ouvert le 20 janvier une information judiciaire pour assassinats et tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste, transport d'armes et financement du terrorisme, notamment.
Les enquêteurs ont jusque-là principalement avancé sur le volet Coulibaly de l'enquête, et non sur le volet des frères Kouachi, auteurs de l'attaque contre "Charlie Hebdo". Une tendance qui semble confirmée par les gardes à vue de ce lundi.
Quatre hommes âgés de 22 à 28 ans et soupçonnés d'avoir apporté une aide "logistique" à Amedy Coulibaly avaient déjà été mis en examen et placés en détention provisoire fin janvier.
Le 7 janvier, les frères Kouachi avaient attaqué le siège de "Charlie Hebdo" et tué à l'arme de guerre douze personnes. Le lendemain, une policière municipale avait été abattue dans la banlieue parisinne de Montrouge, crime dont le principal suspect est Amédy Coulibaly qui, le 9 janvier, avait pris en otage une vingtaine de personnes et tué quatre clients dans le magasin casher