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Chevaline: "la tuerie n'est pas élucidée"

Le procureur d'Annecy, Eric Maillaud donne une conférence de presse sur les suites de l'enquête de la tuerie de Chevaline, après l'arrestation de plusieurs hommes, placés en garde à vue mardi et mercredi.

19 févr. 2014, 15:30
Le procureur a assuré que la tuerie de Chevaline n'était pas élucidée.

"La tuerie de Chevaline n'est pas élucidée". C'est par ces propos que le procureur Eric Maillaud a débuté la conférence de presse donnée mercredi à Annecy. Le procureur est revenu sur l'arrestation d'un homme mardi.

Il s'agit d'un ancien policier français démi de ses fonctions qui travaillait comme agent de sécurité à Genève. L’individu arrêté avait reçu la médaille d’honneur régionale, départementale et communale (argent) dans la promotion du 1er janvier 2012, pour son action comme brigadier-chef principal de la commune de Menthon-Saint-Bernard, selon le site Le Dauphiné.

"C'est un chasseur, sa famille vit près de la Combe d'Ire, c'est un collectionneur, son portable a déclenché un relais dans le secteur. (...) Son départ de la Police municipale de Menthon n'a pas de lien", a déclaré le procureur de la ville française. "L'arme découverte n'est pas celle du crime et le casque n'est pas identique au portrait-robot". L'homme a travaillé 20 ans. Il n'a ni antécédents, ni casier judiciaire.

Il a également confirmé la mise en garde à vue d'un deuxième homme "ami du suspect", qui a le même âge et est haut-savoyard.  "L'homme présente une forte ressemblance avec quelqu'un qui était à proximité des lieux, le jour des crimes, mais nous ne disposons pas d'éléments à charge suffisants pour le moment."

Lors des perquisitions, une munition 7.65 Parabellum, "celle de la tuerie" a été retrouvée, mais "à l'heure actuelle, aucun lien n'a été trouvé entre le suspect et les victimes", a indiqué le procureur qui a en même temps affirmé que d'autres gardes à vue sont attendues.

M. Maillaud a indiqué qu'à ce niveau de l'enquête, aucune piste n'est privilégiée. "Les investigations sont toujours en cours sur les autres pistes (famille, Irak). Il y a des priorités, mais pas de portes fermées.

La tuerie du 5 septembre 2012

Le 5 septembre 2012, Saad al-Hilli, 50 ans, ingénieur britannique d'origine irakienne travaillant dans le secteur de l'aéronautique au Royaume-Uni, sa femme de 47 ans et sa belle-mère de 74 ans, avaient été exécutés de plusieurs balles dans leur voiture sur une petite route forestière proche du village de Chevaline, non loin de la frontière suisse.

Un cycliste français, considéré par les enquêteurs comme une victime collatérale, avait également été abattu. L'une des fillettes du couple al-Hilli avait été grièvement blessée tandis que la seconde, cachée sous la jupe de sa mère, s'en était miraculeusement sortie indemne.

Jusqu'à présent, une seule personne avait été arrêtée, au Royaume-Uni, dans cette affaire: Zaïd al-Hilli, frère de Saad, interpellé le 24 juin 2013 car soupçonné de "complot pour commettre un meurtre". Il avait été remis en liberté provisoire et conditionnelle le lendemain.

Son contrôle judiciaire a été levé à la mi-janvier. Le procureur Eric Maillaud avait cependant déclaré qu'en dépit des apparences, inhérentes aux particularités de "deux régimes juridiques différents", l'homme de 54 ans n'était aucunement "disculpé" et que des charges pesaient toujours contre lui.

Le rappel des faits

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