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Chili: la prison de luxe retenant des criminels de la dictature Pinochet sera fermée

Le centre pénitentiaire de luxe de Cordillera au Chili retenant plusieurs criminels de la dictature Pinochet sera fermé. Les prisonniers, don Manuel Contreras, chef de la police politique de la junte seront transférés à la prison de Punta Peuco au nord de Santiago.

27 sept. 2013, 07:29
Le président chilien Sebastian Piñera a décidé de fermer la prison de luxe  de Cordillera abritant des criminels de la dictature d'Augusto Pinochet, dont Manuel Contreras, chef de la police politique de la junte, emprisonné à vie.

Le président chilien Sebastian Piñera a annoncé jeudi sa décision de fermer une prison de luxe abritant des criminels de la dictature d'Augusto Pinochet, dont Manuel Contreras, chef de la police politique de la junte, emprisonné à vie. Les conditions privilégiées de cet établissement pénitentiaire avaient soulevé l'indignation.

"Le gouvernement a pris la décision de fermer le centre pénitentiaire de Cordillera et de transférer les détenus, qui sont au nombre de dix à la prison de Punta Peuco", au nord de Santiago, qui jouit également de conditions confortables mais avec un régime plus strict, a déclaré le président chilien depuis le palais présidentiel de La Moneda.

Cette décision, selon M. Piñera, "satisfait trois principes qui doivent régir toutes les actions du gouvernement : l'égalité devant la loi, la sécurité des détenus et un meilleur et plus efficace fonctionnement de la police du Chili".

Le pénitencier de Cordillera a été construit en 2005, à Peñalolén, près de Santiago et comprend notamment des courts de tennis, des jardins et des salons pour les prisonniers, qui peuvent facilement recevoir des visites.

Outre l'ex-colonel Manuel Contreras, responsable de la police secrète de Pinochet (DINA), condamné à 400 ans de prison pour violations des droits de l'homme, il abrite une dizaine d'ex-militaires, gardés par des militaires et des policiers.

Les conditions privilégiées de la prison de Cordillera ont soulevé l'indignation des organisations des droits de l'homme et des familles des quelque 3200 morts et 38'000 personnes torturées de la dictature de Pinochet (1973-1990).

Récemment, Manuel Contreras avait affirmé dans une interview à CNN-Chile diffusée la veille du quarantième anniversaire du putsch militaire du 11 septembre 1973, que "tous les morts de la Dina sont morts au combat" et qu'il n'avait ordonné ni disparitions, ni tortures.

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