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Chine: un écolier se jette d'un immeuble "sur ordre" de son professeur

Sommé par son professeur de rédiger une lettre d'excuses de 1000 caractères ou de sauter dans le vide, un écolier chinois s'est tué en se jetant du trentième étage de son immeuble.

31 oct. 2013, 12:47

Un écolier chinois de dix ans s'est tué en se jetant du trentième étage de son immeuble, a rapporté jeudi un média officiel. Son professeur l'avait sommé de rédiger une lettre d'excuses de 1000 caractères (chinois) pour ses bavardages en classe, ou sinon de sauter dans le vide.

Alors que l'enfant avait échoué à plusieurs reprises à achever son autocritique, l'enseignant lui aurait alors déclaré qu'il n'avait plus qu'à sauter du haut de son immeuble, selon le reportage de la Radio nationale chinoise (CNR), qui cite des parents proches et un voisin.

D'après la radio, on a retrouvé quelques mots de l'élève, griffonnés dans un de ses manuels scolaires: "Maître, je n'y arrive pas. J'ai déjà hésité plusieurs fois quand j'ai essayé de sauter du haut de l'immeuble".

L'école concernée a réagi jeudi sur son compte officiel de microblogs. Elle a indiqué que cet élève et plusieurs de ses camarades avaient reçu l'ordre de rédiger un texte d'introspection sur leur comportement après avoir perturbé un concours scolaire d'éloquence. Le garçon est mort "par accident", a assuré l'établissement.

Respect absolu de l'autorité

Après le décès tragique de l'enfant, des membres de sa famille ont brandi à l'extérieur de son école, dans la ville de Chengdu (sud-ouest), une banderole indiquant: "L'instituteur a obligé notre enfant à sauter du haut de l'immeuble", selon des photos diffusées jeudi sur internet.

"L'enquête de police est toujours en cours", a déclaré un responsable du district de Jinjiang, où le drame s'est produit. Il s'est refusé à donner d'autres détails.

Le système d'éducation chinois est marqué par une discipline extrêmement stricte. La tradition chinoise inculque un respect absolu de l'autorité et intime aux enfants d'obéir scrupuleusement aux instructions de leurs enseignants.

Les séances d'autocritique ont profondément marqué la société chinoise durant les années noires du maoïsme. Elles ont récemment été remises à l'honneur à l'occasion de la campagne anticorruption en cours.

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