Une explosion est survenue mercredi soir et a fait 50 blessés dans une gare ferroviaire du Xinjiang, dans l'ouest de la Chine, a annoncé un média d'Etat sans préciser l'origine de l'explosion. Cet incident survient alors que le président Xi Jinping effectue une visite dans la région.
L'explosion est intervenue à environ 19 heures, heure locale, devant l'une des sorties de la gare sud de Urumqi, capitale du Xinjiang, a indiqué l'agence officielle Chine nouvelle.
Dans un message posté sur le réseau social Weibo, le quotidien les "Nouvelles de Pékin" a fait état de 50 blessés et indiqué, en citant un policier, qu'ils avaient été transportés vers des structures hospitalières.
"Des ambulances et des voitures de police se sont précipitées sur les lieux. A 20h30 (heure locale), les personnes présentes sur l'esplanade devant la gare et dans les environs avaient été évacuées", a poursuivi Chine nouvelle, dans une brève dépêche.
Selon des photos dont l'origine est attribuée à des internautes et mises en ligne sur Weibo, on pouvait voir des groupes de policiers condamnant l'accès au bâtiment derrière des barrières. Un autre cliché montrait une portion de sol calciné non loin d'une entrée de la gare, avec des valises abandonnées à proximité.
Visite très médiatisée
Selon Chine nouvelle, les personnes présentes sur l'esplanade devant la gare ont été évacuées dans un premier temps, avant que l'accès à la gare soit de nouveau autorisé vers 21 heures.
Cette explosion intervient alors que le président Xi Jinping effectue une visite très médiatisée dans le Xinjiang, qu'il a présenté comme "la ligne de front" de la lutte menée par Pékin contre "le terrorisme", selon des propos rapportés mercredi par la presse officielle.
Il s'agit du noeud ferroviaire le plus fréquenté du Xinjiang, et l'ouverture de nouvelles lignes de trains intercités au départ de cette gare devait justement faire jeudi l'objet d'une cérémonie d'inauguration sur place, a précisé le média d'Etat.
Tensions communautaristes
Le Xinjiang, frontalier de huit Etats d'Asie centrale, est une vaste région semi-désertique riche en ressources naturelles, et dont les Ouïghours, musulmans turcophones, constituent la principale ethnie.
Alors que les Han, ethnie majoritaire en Chine, y ont afflué par millions ces dernières décennies, les Ouïghours se disent harcelés par les autorités et victimes d'une politique répressive à l'encontre de leur religion et de leur culture.
Depuis 2009, la région est le théâtre de violences récurrentes qui se sont intensifiées ces derniers mois, dénoncées par Pékin comme des actes "terroristes" imputés à des mouvements séparatistes et islamistes.