Une mère de famille chinoise avait été condamnée en août dernier pour "trouble à l'ordre public" par les autorités de la ville de Yongzhou dans la province du Hunan. Elle avait réclamé l'exécution des hommes qui avaient violé sa fille de 11 ans.
Face à l'émotion suscitée par son cas dans le public, Tang Hui n'avait finalement passé qu'un peu plus d'une semaine en camp, avant d'être libérée.
Atteinte à la liberté
Lundi, une juridiction d'appel du Hunan a annulé la décision de refus d'indemnisation rendue en avril en première instance. Elle a ordonné à la commission municipale de rééducation par le travail de Yongzhou de proposer 2941 yuans (460 francs) à Tang Hui pour atteinte à sa liberté et pour lui avoir infligé une détresse mentale.
La cour d'appel a toutefois maintenu que la conduite de la mère de famille était illégale, tout en estimant inappropriée la décision des autorités de Yongzhou de l'envoyer en camp.
Soulagée
Tang Hui est "soulagée", a déclaré un de ses avocats, qui dit espérer que la décision de lundi permettra d'accélérer la suppression du système des camps promise par les autorités.
Le système des camps de rééducation par le travail, mis en place en 1957, autorise les autorités à placer des personnes en détention sans procès pendant quatre ans.