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Christine Lagarde veut donner davantage de temps à la Grèce

La directrice générale du FMI Christine Lagarde estime qu'il est "nécessaire" d'accorder à la Grèce un délai supplémentaire de deux ans, jusqu'à 2016.

11 oct. 2012, 08:10
Christine Lagarde estime que d'additionner dans une «pot commun» les ressources du Fonds européen de stabilité financière donnerait un signal fort de confiance en Europe.

La Grèce doit parvenir à diminuer ses déficits conformément aux exigences des créanciers de la "troïka". Pour cela, elle a besoin d'un délai supplémentaire de deux ans, a annoncé la Directrice Générale du FMI, Christine Lagarde.

Ce délai doit permettre à la Grèce de face au programme d'assainissement de ses finances publiques. Celui-ci est supposé ramener le déficit public grec à 2,1% de son Produit intérieur brut (PIB) en 2014, contre 7,3% prévus cette année, a estimé Mme Lagarde à Tokyo.
 
Le Fonds monétaire international (FMI) avait déjà estimé qu'il y avait de "bons arguments" pour de donner davantage de temps à Athènes. C'est toutefois la première fois que Mme Lagarde évoque aussi clairement ce délai de deux ans, également demandé par le gouvernement grec.
 
"Au lieu d'une réduction frontale et massive (...), il est parfois préférable d'avoir un peu plus de temps", a précisé Mme Lagarde. Elle s'est exprimée jeudi à Tokyo où se tient l'assemblée annuelle du FMI et de la Banque mondiale.
 
"C'est ce que nous avons défendu pour le Portugal, c'est ce que nous avons défendu pour l'Espagne et c'est ce que nous défendons pour la Grèce", a déclaré Mme Lagarde.
 
Nouvelle aide
 
Lors d'un sommet à la mi-septembre, l'Union européenne avait laissé entendre qu'elle était prête à donner plus de temps à la Grèce.
 
Ce pays négocie actuellement avec ses créanciers du FMI, de la Banque centrale européenne et de la Commission européenne pour obtenir le versement d'une nouvelle tranche d'aide de 31,5 milliards d'euros (38 milliards de francs).
 
Selon le FMI, la dette publique de la Grèce devrait dépasser les 170% de son PIB cette année. Elle devrait encore s'aggraver dans en 2013 pour atteindre 181,8%, alors que ses créanciers publics se sont donnés jusqu'à 2020 pour ramener ce ratio à 120%.
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