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Cinq grandes villes dont Paris interdisent les pesticides

Paris, Lille, Nantes, Grenoble et Clermont-Ferrand bannissent les pesticides de leurs territoires. Ces grandes villes rejoignent ainsi la fronde lancée par plusieurs dizaines de petites communes rurales françaises, dans le but de «faire plier le gouvernement».

12 sept. 2019, 12:47
S'agissant de grandes villes, à l'image de Paris, et non de communes rurales abritant des cultures, cette action est en grande partie symbolique.

Cinq grandes villes françaises – Paris, Lille, Nantes, Grenoble et Clermont-Ferrand – ont annoncé simultanément jeudi l’interdiction de l’utilisation des pesticides sur leurs territoires. Leur espoir est de «faire changer la loi» sur ce sujet, au coeur d’une polémique dans le pays.

Cette décision vient amplifier le mouvement de fronde lancé par plusieurs dizaines de petites communes rurales françaises. Celles-ci ont récemment décidé d’interdire l’usage des pesticides à proximité des habitations, en reprochant au gouvernement son inaction dans ce domaine.

«Nous connaissons le statut juridique de tels arrêtés mais il s’agit pour nous d’engager une démarche concertée pour faire changer la loi et concourir à la sauvegarde du patrimoine inestimable de la biodiversité sur nos territoires et de la santé de nos concitoyens», ont écrit les cinq municipalités dans un communiqué commun.

S’agissant de grandes villes et non de communes rurales abritant des cultures, cette action est en grande partie symbolique. La loi interdit en effet déjà depuis 2017 l’utilisation de produits chimiques par les collectivités pour entretenir les espaces verts et la voirie. Même interdiction depuis janvier pour les particuliers et jardiniers amateurs qui ne peuvent plus utiliser que des produits phytopharmaceutiques d’origine naturelle.

 

 

«Faire plier le gouvernement»

Reste donc principalement les espaces verts des copropriétés et des entreprises, notamment la compagnie ferroviaire SNCF, grande utilisatrice de glyphosate pour désherber ses voies et leurs abords immédiats. «A Lille, il n’y a pas de champs, mais (…) il y a par exemple toutes les voies appartenant à la SNCF et qui bien souvent se trouvent à proximité des habitations!», a commenté Stéphane Baly, président du groupe des élus écologistes de cette grande métropole du nord de la France.

«Cette démarche conjointe avec un certain nombre de maires de grandes villes (…) a notamment pour but de faire plier le gouvernement», a-t-il ajouté. Face à la fronde des maires ruraux, le gouvernement envisageait de fixer à 5 ou 10 mètres, selon les cultures, la distance minimale entre les habitations et les zones d’épandage de pesticides, un arbitrage dénoncé comme minimaliste par les écologistes et les associations.

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