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Cinq journalistes birmans ont été condamnés à 10 ans de prison

Des journalistes qui avaient accusé un complexe militaire de produire des armes chimiques ont été reconnus coupable en vertu de la loi sur les secrets d'Etat.

10 juil. 2014, 13:29

Cinq journalistes birmans ont été condamnés jeudi à dix ans de prison avec travaux forcés. Ils avaient écrit un article accusant un complexe militaire de produire des armes chimiques, a indiqué leur avocat.

Les cinq journalistes du quotidien "Unity Weekly News" ont été reconnus coupables par un tribunal de la région centrale de Magway en vertu de la loi sur les secrets d'Etat. Cette condamnation intervient alors que la Birmanie est accusée de faire marche arrière en matière de liberté de la presse.

"Les cinq journalistes ont été condamnés à dix ans de prison", a déclaré Wah Win Maung, qui représente quatre d'entre eux. "Ce verdict est juridiquement incorrect. Nous allons faire appel", a-t-il ajouté.

Les cinq hommes, dont le directeur exécutif du journal, avaient été arrêtés en février juste après la publication d'un article qui accusait l'armée de faire fonctionner une usine d'armes chimiques à Pauk, dans la région de Magway. Des instructions avaient alors été données par Than Swhe, chef de l'ancienne junte.

De nouvelles menaces

Après près d'un demi-siècle au pouvoir, la junte s'était autodissoute en mars 2011, transférant ses pouvoirs à un gouvernement quasi civil qui a depuis multiplié les réformes, permettant la levée de presque toutes les sanctions occidentales.

La censure préalable a notamment été abolie, les quotidiens privés ont été autorisés et des centaines de prisonniers politiques, dont des journalistes, ont été libérés. Mais des groupes de défense des droits de l'Homme se sont inquiétés de nouvelles menaces qui pèsent sur la liberté de la presse, notamment après le lancement de poursuites contre des journalistes.

L'armée, qui conserve un pouvoir important avec notamment un quart des sièges du parlement réservé aux militaires, continue d'être accusée de violation des droits de l'Homme.

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