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Clinton et Ashton encouragent Sarajevo sur la voie de l'UE

L'entrée de la Bosnie dans l'UE serait le meilleur moyen d'assurer la stabilité du pays selon Hillary Clinton qui participait à une rencontre avec les membres de la présidence tripartite bosnienne.

30 oct. 2012, 15:21
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, de dos à droite, et la haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères Catherine Ashton, à gauche,  saluent les autorités bosniennes.

La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a affirmé mardi à Sarajevo que l'entrée de la Bosnie dans l'UE et l'OTAN représentait la meilleure voie pour la stabilité dans ce pays. Elle a par ailleurs jugé "totalement inacceptable" de mettre en doute la souveraineté et l'intégrité de la Bosnie.

"Il n'y a aucun doute parmi les 27 membres de l'Union européenne que votre avenir est dans l'UE", a affirmé de son côté Catherine Ashton, cheffe de la diplomatie européenne. Les deux femmes s'exprimaient à l'issue d'une rencontre avec les membres de la présidence tripartite bosnienne.
 
"Il est totalement inacceptable de constater que dix-sept ans après la fin de la guerre, certains mettent en doute la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Bosnie", a encore déclaré la secrétaire d'Etat américaine, accusant ainsi indirectement les leaders serbes bosniens qui agitent souvent la possibilité de proclamer leur indépendance.
 
"De tels propos détournent l'attention des problèmes auxquels est confronté ce pays et ne servent qu'à miner l'objectif d'intégration européenne. Les accords de Dayton doivent être respectés et préservés. Un point c'est tout", a-t-elle martelé.
 
Arraché en 1995, ce traité a mis fin à trois ans et demi de guerre intercommunautaire qui a fait environ 100'000 morts, mais a entériné la division du pays en deux entités, l'une serbe et l'autre croato-musulmane, unies par de faibles institutions centrales.
 
Luttes intestines
 
D'intenses luttes politiques intestines ont ralenti les réformes, laissant la Bosnie à l'écart de ses voisins sur la voie de l'intégration européenne, les Serbes refusant tout renforcement de l'Etat central, pourtant souhaité par les musulmans et la communauté internationale.
 
Les cheffes de la diplomatie européenne et américaine sont attendues dans le courant de la journée à Belgrade, où elles encourageront le président nationaliste serbe Tomislav Nikolic et le Premier ministre socialiste Ivica Dacic à tenir leurs promesses pour améliorer leurs relations avec le Kosovo, a indiqué la même source. Des réunions sont prévues avec Pristina mercredi.
 
Indépendance du Kosovo
 
Les autorités serbes se sont efforcées de se défaire de la piètre image héritée de la guerre civile, en remettant notamment des criminels de guerre à la justice internationale. Mais les tensions avec le Kosovo, placé sous administration de l'ONU en 1999 et qui a proclamé son indépendance en 2008 malgré l'hostilité de Belgrade, restent un obstacle au rapprochement avec l'UE.
 
M. Nikolic et M. Dacic se sont déclaré prêts à normaliser leurs relations avec Pristina tout en précisant que jamais la Serbie ne reconnaîtrait l'indépendance de son ancienne province du Sud.
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