La barre avait été placée très haut pour Hillary Clinton. Elle était supposée à la fois se montrer «aimable», pour accroître sa cote d’amour, et implacable, pour «détruire» son adversaire. Une majorité d’Américains s’attendaient à ce qu’elle remporte son premier débat face à Donald Trump, en professionnelle de la politique opposée à un «débutant». La candidate protestait contre ce traitement inégal et se méfiait d’un champion de la télé-réalité réputé imprévisible.
Finalement, l’ancienne secrétaire d’Etat a réussi ce pari difficile en gardant à l’esprit la véritable raison d’être du grand show politique suivi lundi soir par des dizaines de millions d’Américains: il s’agit d’un entretien d’embauche pour le poste unique de président des Etats-Unis. Le match de boxe qui y est associé relève de la mise en scène médiatique et, s’il faut en passer par là, cela ne suffit pas pour s’imposer. Donald Trump, qui sait donner des coups, n’a...