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Cocaïne: importante chute de l'offre

Alors que l'offre de la cocaïne subit une forte baisse, l'ONU s'alarme des nouvelles drogues rencontrées sur les marchés. Les stupéfiants sont élaborés de manière à contourner les interdictions.

03 mars 2015, 21:08
La baisse de l'offre de la cocaïne se ressent aux Etats-Unis.

"L'offre mondiale de cocaïne sud-américaine a reculé dans une mesure susceptible d'avoir un effet perceptible sur les principaux marchés de consommation", écrit l'OICS, organe rattaché aux Nation Unies, dans son rapport annuel. "Les indicateurs d'Amérique du Nord et, même s'ils sont moins univoques, ceux d'Europe occidentale, laissent entendre que l'offre est restée très en dessous des niveaux records atteints autour de 2006".

A l'origine de cette évolution, la diminution entre 2007 et 2013 d'environ un tiers des superficies consacrées à la culture du cocaïer - l'arbre à coca - en Colombie, en Bolivie et au Pérou, les trois principaux producteurs. 

Témoin de cette baisse de production - et de l'intensification de la répression ainsi que de la guerre des trafiquants au Mexique, important pays de transit - les prix au détail ont augmenté de "54% entre 2006 et 2012" aux Etats-Unis, et "la disponibilité de la cocaïne est perçue comme ayant baissé". 

L'OICS salue en particulier la Bolivie, où la culture du cocaïer est tombée à 23'000 ha en 2013, "soit le niveau le plus bas depuis 2002". En un an, 67 laboratoires clandestins ainsi que près de 6000 sites de production de cocaïne base y ont été fermés.

Nouvelles drogues

L'organe de l'ONU s'alarme en revanche de la multiplication des nouvelles drogues élaborées par les trafiquants pour contourner les interdictions. Il pointe un "problème de plus en plus grave" de santé publique.

"L'apparition de plus en plus massive, ces dernières années, de nouvelles substances psychoactives non soumises à contrôle est devenue un grave problème de santé publique et un phénomène véritablement mondial", note l'OICS. Très marqué aux Etats-Unis, le phénomène a émergé il y a une dizaine d'années et s'est désormais étendu au reste du monde.

Au 1er octobre dernier, 388 substances étaient répertoriées dans le monde. C'est 11% de plus qu'en 2013 et deux fois plus qu'en 2009. Elaborées à grande vitesse dans des laboratoires, ces substances, parmi lesquelles des cannabinoïdes de synthèse, prennent de cours les législations des différents pays, bénéficiant ainsi d'un vide juridique pendant lequel elles parviennent à être commercialisées, notamment sur internet.

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