Colombie: 2 morts et 39 blessés dans un attentat contre un ex-ministre

Un attentat à la bombe visant l'ancien ministre colombien de l'Intérieur Fernando Londoño a tué deux personnes et en a blessé 39 autres mardi à Bogota. L'ex-ministre a survécu. Cet attentat est le premier commis depuis deux ans dans cette ville.

La déflagration s'est produite vers 11h00 (18h00 en Suisse), dans un quartier fréquenté du nord de la capitale. "Je viens d'apprendre que Fernando Londoño a été la cible d'un attentat. Il se trouvait dans sa voiture blindée", a annoncé le président colombien Juan Manuel Santos dans une allocution depuis le palais présidentiel.

"Heureusement, M. Londoño est dans un état stable à l'hôpital. Malheureusement son chauffeur et un agent de police ont été tués", a ajouté M. Santos. Ce dernier a "condamné de la manière la plus énergique" cet attentat. "Le terrorisme ne va pas nous intimider. Au contraire, il nous remplit de courage pour aller de l'avant."

Le bilan officiel de cet attentat est de deux morts et 39 blessés, a précisé la police. Précédemment, la Croix-Rouge avait fait état de cinq morts.

L'explosion a détruit une vingtaine de véhicules et provoqué des scènes de panique dans le quartier où se trouvent de nombreux commerces. Il est survenu le jour de l'entrée en vigueur d'un traité de libre échange entre la Colombie et les Etats-Unis.

Tentative d'attentat

Quelques heures avant l'explosion, les autorités avaient annoncé avoir déjoué un attentat à la voiture piégée devant le siège de la police à Bogota. Cette tentative a été attribuée à la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc).

Le dernier attentat à Bogota, la capitale de ce pays latino-américain en proie à un conflit armée avec des groupes de guérilla depuis un demi-siècle, date du 12 août 2010. L'explosion d'une voiture piégée s'était produite deux jours après l'investiture de M. Santos, faisant neuf blessés et d'importants dégâts.

Fondée en 1964, les Farc comptent encore quelque 9200 combattants, repliés dans les régions rurales du pays, après avoir été chassées des villes dans les années 2000, à la suite d'une série de revers militaires qui ont divisé leurs troupes de moitié en dix ans.