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Colombie: d’anciens chefs des FARC reprennent les armes

Plusieurs anciens chefs des FARC colombiens ont annoncé la reprise de la lutte armée. Le groupe d’anciens rebelles marginalisés compte plus de 2000 combattants armés.

29 août 2019, 18:49
Ivan Marquez, l'ex-numéro deux des FARC, s'est exprimé dans une vidéo de 32 minutes.

D’ex-chefs de la guérilla des FARC, qui se sont marginalisés du processus de paix en Colombie, ont annoncé qu’ils reprenaient les armes. Dans une vidéo diffusée jeudi sur YouTube, ils ont dénoncé «la trahison» par l’Etat du pacte historique signé fin 2016.

«Nous annonçons au monde qu’a commencé le seconde Marquetalia (berceau de la rébellion marxiste en 1964, ndlr) au nom du droit universel des peuples à se lever en armes face à l’oppression», affirme l’ex-numéro deux des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), Ivan Marquez dans cette vidéo de 32 minutes.

Il y apparaît avec d’autres anciens chefs rebelles, également entrés dans la clandestinité depuis plusieurs mois. De la jungle du sud-est de la Colombie, M. Marquez annonce «la poursuite des opérations de guérilla en réponse à la trahison par l’Etat des accords de paix de la Havane» qui ont permis le désarmement en 2017 de quelque 7000 combattants des Farc, transformées en parti politique.

 

 

Le commandant Marquez avait été le chef de la délégation rebelle aux négociations de paix menées pendant quatre ans à Cuba avec le gouvernement du président centriste de Juan Manuel Santos (2010-2018). A ses côtés apparaissent armés un autre négociateur, Jesus Santrich, recherché par la justice pour trafic de drogue présumé et passé à la clandestinité il y a trois mois, ainsi que l’ex-commandant Hernan Dario Velasquez, alias El Paisa.

Ils sont entourés par 17 hommes et femmes munis de fusils, devant une pancarte affichant le sigle FARC-EP (Forces armées révolutionnaires de Colombie – Armée du peuple).

Quelque 2300 combattants

Des pourparlers de paix, entamés en 2017, ont été enterrés par le gouvernement de l’actuel président de droite dure Ivan Duque, suite notamment à un attentat contre l’école de police de Bogota revendiqué par l’ELN et qui a fait 22 morts en janvier dernier.

Les groupes dissidents des FARC comptent aussi quelque 2300 combattants armés, qui se dédient surtout au narco-trafic et à l’exploitation minière clandestine, selon les services de renseignement militaires.

Après la signature de la paix, les FARC s’étaient transformées en parti politique sous le nom de Force alternative révolutionnaire commune. Mais des centaines d’anciens rebelles se sont marginalisés du processus visant à mettre fin à plus d’un demi-siècle d’une guerre fratricide. Ivan Marquez, désigné comme parlementaire Farc, a pris ses distances il y a plus d’un an, reprochant déjà à l’Etat de ne pas respecter ses engagements.

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