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Commerce mondial: l'Inde persiste et signe sur la sécurité alimentaire

Le ministre indien du commerce Anand Sharma a réaffirmé ce jeudi à Bali (Indonésie) la position inflexible de l'Inde face au dossier de la sécurité alimentaire. L'OMC stagne donc dans l'impasse sur ce dossier.

05 déc. 2013, 07:41
L'impasse se prolonge au troisième jour de la conférence de l'OMC à Bali. Le ministre indien du commerce Anand Sharma a réaffirmé jeudi sa position inflexible sur le dossier de la sécurité alimentaire.

L'impasse se prolonge au troisième jour de la conférence de l'OMC à Bali. Le ministre indien du commerce Anand Sharma a réaffirmé jeudi sa position inflexible sur le dossier de la sécurité alimentaire.

L'Inde "ne cédera jamais" sur la question de la sécurité alimentaire, a affirmé le ministre lors d'une conférence de presse de près d'une heure et devant une salle comble. "C'est une question de principe", a-t-il dit.

La nuit n'a débouché sur aucune percée sur le dossier de l'agriculture, malgré d'intenses consultations du directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) Roberto Azevedo.

Restant ouvert à des négociations, le ministre indien a réaffirmé qu'il veut changer les règles en vigueur datant des accords du cycle de l'Uruguay.

"Cet accord est défectueux. C'est un héritage d'un déséquilibre au détriment des pays pauvres", a-t-il dénoncé, martelant que "plus de 700 millions d'Indiens ont légalement le droit" à une sécurité alimentaire.

Non négociable

"Le droit à la sécurité alimentaire est non négociable. C'est un droit que les Nations unies reconnaissent", a rappelé M. Sharma.

"L'Inde parle au nom de la vaste majorité des populations des pays en développement et des pays pauvres. L'Inde n'est pas seule", a souligné le ministre, estimant avoir le soutien de pays représentant le 70% de la population mondiale.

"Nous ne sommes pas venus ici pour provoquer la chute d'une organisation", l'OMC, a assuré le ministre indien. Mais "il vaut mieux ne pas avoir d'accord qu'en avoir un mauvais", a-t-il tranché.

Il a expliqué que le prix de référence de 1986 fixé par les accords du cycle de l'Uruguay et la "boîte verte" est beaucoup trop bas et a demandé de le réévaluer. Dans ce cas, l'Inde resterait dans la limite de 10% de sa production agricole pour financer sa politique d'achats publics de céréales, ce qui ne nécessiterait pas de recourir à la "clause de paix", a expliqué M. Sharma.

Il s'est livré aussi à une analyse sémantique des termes de solution intérimaire et permanente. Selon lui, une solution intérimaire doit être permanente, et non pour quatre ans seulement.

Ces prises de positon ne laissent entrevoir aucune percée à Bali. Les Etats-Unis sont en particulier hostiles à toute révision de l'accord sur l'agriculture du cycle de l'Uruguay. La conférence doit se terminer vendredi.

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