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Compromis sur le gaz entre Moscou et Kiev

Le président russe Vladimir Poutine et son homologue ukrainien Petro Porochenko se sont mis d'accord sur un compromis concernant les livraisons de gaz russe à l'Ukraine lors d'une rencontre à Milan.

17 oct. 2014, 19:07
Les discussions entre les présidents ukrainien Petro Porochenko et russe Vladimir Poutine vendredi matin à Milan ont été constructives. Toutefois des divergences importantes demeurent.

Les présidents ukrainien Petro Porochenko et russe Vladimir Poutine se sont mis d'accord vendredi sur un compromis concernant les livraisons de gaz russe à l'Ukraine, au deuxième jour du Sommet euro-asiatique (Asem) à Milan. A Donetsk et Lougansk, les combats se sont poursuivis.

"Nous nous sommes entendus sur les principaux paramètres d'un contrat" concernant le gaz, a déclaré Petro Porochenko. Il a ensuite dit espérer un accord "d'ici le 21 octobre", date de réunion à Bruxelles entre l'Ukraine, la Russie et la Commission européenne. En soirée, le président ukrainien et Vladimir Poutine ont décidé de se rencontrer en tête-à-tête dans un hôtel du centre de Milan pour évoquer les perspectives de paix dans l'est de l'Ukraine.

Entente surprenante

Cette entente entre Kiev et Moscou a surpris les délégations présentes. Une première réunion à quatre s'était en effet soldée par des "discussions "difficiles, pleines d'incompréhensions, de désaccords", selon Dmitri Peskov, porte-parole du président russe. Moscou s'est agacé du manque de compréhension des Européens pour la situation sur le terrain.

De son côté, le président ukrainien n'avait pas caché son scepticisme: "Malheureusement, je ne suis pas très optimiste", avait-il avoué au début d'un entretien avec le chancelier autrichien, Werner Faymann.

Echange de prisonniers

Un accord a par ailleurs été trouvé pour que soit "accéléré" un accord sur les échanges de prisonniers ukrainiens et issus des rangs séparatistes pro-russes, a précisé le président français François Hollande. Moscou et Kiev se sont aussi mis d'accord pour que la Russie soit associée au contrôle de la frontière russo-ukrainienne par des drones, que les Russes sont prêts à fournir eux-mêmes.

François Hollande a encore souligné "une volonté commune de faire respecter le cessez-le-feu", précisant qu'une nouvelle réunion entre les présidents russe et ukrainien aux côtés des dirigeants français et allemand "aura encore sans doute la semaine prochaine".

Crash en Ukraine: Moscou sous pression

La Russie a par ailleurs été mise sous pression par plusieurs pays, dont les Pays-Bas et l'Australie, qui lui ont demandé des explications après la catastrophe du vol MH17 abattu en Ukraine, faisant 298 morts - dont 153 Hollandais et 38 Australiens.

La ministre australienne des Affaires étrangères Julie Bishop a précisé que le ministre russe l'a renvoyée sur Kiev, dans la mesure où l'avion s'était écrasé sur le sol ukrainien.

Donetsk toujours dans les combats

Sur le terrain, les combats continuent dans l'Est de l'Ukraine et notamment à Donetsk, où l'aéroport a subi trois attaques rebelles au cours des dernières 24 heures, laps de temps durant lequel trois soldats ukrainiens ont été tués, a indiqué le porte-parole militaire Andriï Lyssenko.

Les combats avec les séparatistes prorusses continuaient de faire rage vendredi. Des journalistes de l'AFP ont entendu dans le centre de Donetsk des tirs d'artillerie depuis le secteur de l'aéroport, site stratégique où les hostilités ont gagné en intensité depuis trois jours.

Et près de Lougansk, onze soldats ukrainiens étaient portés disparus après être tombés dans une embuscade, a indiqué un porte-parole militaire. Ces hommes faisaient partie d'un bataillon qui se dirigeait vers un barrage routier près du village de Smilé, a expliqué Vladyslav Seleznev à l'AFP. Des blindés ukrainiens ont été retrouvés brûlés sur les lieux, a-t-il précisé.

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