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Compte-à-rebours à l'UMP pour éviter l'implosion d'ici mardi

Les dirigeants de l'UMP continuent de se mobiliser pour tenter de mettre fin à la crise qui secoue le parti. Jean-François Copé a déjeuné jeudi avec Nicolas Sarkozy

29 nov. 2012, 19:52
L'élection du président de L'UMP n'en finit pas de faire parler d'elle.

Elus et cadres de l'UMP continuent de se mobiliser pour tenter de mettre fin à la crise qui secoue le parti. Jean-François Copé a déjeuné jeudi avec Nicolas Sarkozy. Quant à François Fillon, il reste inflexible sur la création d'un groupe parlementaire "provisoire". Le Front national profiterait de la situation.

Le président proclamé de l'UMP Jean-François Copé, qui estime avoir épuisé ses tentatives de conciliation face aux "coups de bluff" de son adversaire, affirme maintenant qu'il se retranchera désormais derrière son "job de premier opposant" au gouvernement socialiste.
 
Le député-maire de Meaux a déjeuné jeudi avec Nicolas Sarkozy, qui avait fait de même lundi avec François Fillon. L'ex-président continuerait d'officier en coulisses. M. Fillon a, lui, renouvelé dans un communiqué sa demande d'un groupe de travail "établissant les conditions d'une nouvelle consultation des adhérents".
 
Le député de Paris, qui ne parle plus de référendum en préalable, dit s'inscrire dans la démarche des "139 députés et (de) la quasi-totalité des sénateurs du groupe UMP" qui appellent à un nouveau vote pour départager les deux rivaux.
 
Selon un sondage OpinionWay pour "Le Figaro" et LCI, 80% des sympathisants souhaitent un nouveau vote, contre 20% qui n'y sont pas favorables. Ils sont encore 35% à imputer le blocage à Jean-François Copé, 17% à François Fillon, et 48%... aux deux.
 
Jusqu'à mardi
 
"Le processus qui peut conduire au règlement de la crise, il est sur la table (...): que Jean-François Copé accepte une commission indépendante qui réfléchirait à un nouveau vote ou à un référendum, et que François Fillon de son côté accepte de renoncer à son groupe", a résumé jeudi sur "Europe 1" l'ancien ministre Bruno Le Maire, qui espère mettre fin à une partie de "roulette russe".
 
Le groupe des députés "non-alignés" lancé au nom de l'unité du parti compte 71 députés. Ces élus demandent la réunion de la commission de Sages prévue dans les statuts du parti ou d'une commission composée de représentants des deux camps, comme l'a proposé le président du groupe UMP à l'Assemblée, le "copéiste" Christian Jacob.
 
L'objectif serait d'organiser rapidement un nouveau scrutin avec ou sans référendum préalable. Dès que la commission sera créée, le groupe "Rassemblement-UMP" serait dissous. "C'est une solution facile, possible, rapide et de bon sens, que l'ensemble des militants, cadres et élus du mouvement attendent", a souligné dans "Le Figaro" l'ancien secrétaire général de l'UMP Xavier Bertrand.
 
Pour Bruno Le Maire, les deux parties ont jusqu'à mardi pour trouver un compromis. La scission du groupe UMP se matérialisera de fait lors de la prochaine séance de questions au gouvernement, avec un positionnement, un temps de parole, un quotas de questions distincts pour le "R-UMP". Les personnels de l'Assemblée ont déjà commencé à modifier la répartition des sièges en commissions.
 
Au profit du FN
 
Enfin, selon un sondage CSA publié jeudi, 38% des personnes interrogées jugent que la crise à l'UMP profite au Front national, devant l'UDI de Jean-Louis Borloo, cité par 20% des sondés, et le parti socialiste, cité par 17% d'entre eux.
 
Mercredi, Marine Le Pen avait appelé les Français à profiter du chaos à l'UMP et des difficultés du pouvoir socialiste pour couper les "branches mortes" de la politique française et ouvrir une "nouvelle ère" en se tournant vers son parti.
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