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Concours de "mini-miss" de 5 à 11 ans sur fond de polémique

Le gouvernement français veut interdire les concours de beauté aux fillettes de moins de 13 ans.

13 déc. 2013, 13:39
Lou Hamrani, 6 ans, walks in the street after attending the Mini Miss model beauty contest, in Paris, Saturday, Sept. 28, 2013. France's Senate voted Tuesday, Sept. 17, 2013 to ban beauty pageants for children under 16, in an effort to protect children, especially girls from being sexualized too early. Anyone who enters a child into such a contest would face up to two years in prison and 30,000 euros in fines, according to the measure.(AP Photo/Thibault Camus)

Une quarantaine de fillettes de cinq à onze ans participeront samedi à Paris au concours des "mini-miss" France. Le gouvernement veut interdire ce type de manifestation afin de lutter contre "l'hypersexualisation" des enfants et leur exploitation à des fins mercantiles.

La menace d'une interdiction a déclenché les foudres des parents des "mini-miss", nombreuses dans le nord de la France notamment, et agité la presse et les réseaux sociaux aux Etats-Unis, où ce genre de manifestation est très prisé: chaque année, quelque 250'000 petites Américaines participent à environ 5'000 concours.

Mardi, la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, s'est dite favorable à une interdiction de ces concours aux moins de 13 ans et à un encadrement passant par un "système d'autorisation" pour les 13-18 ans. Elle s'était auparavant prononcée pour une simple autorisation préalable.

Le Sénat, lui, a voté en septembre un amendement prévoyant de les interdire aux moins de 16 ans et de punir les contrevenants de deux ans de prison et 30'000 euros d'amende (36'600 francs).

Tout en jugeant cette interdiction "trop générale" et "assortie de peines très très fortes", Najat Vallaud-Belkacem estime aujourd'hui "qu'il y a sujet à hypersexualisation des petites filles et une nécessité de se donner les outils pour contrôler cela".

Un jeu qui les amuse

Fondateur du concours des "mini-miss", une "marque déposée il y a 25 ans", Michel Le Parmentier assure souhaiter lui-même un "encadrement". Car, explique-t-il, si ce concours encadré par "une charte déontologique" ne concerne que 300 à 400 enfants, "il y en a de nombreux autres, sauvages, où chacun fait ce qu'il veut, qui concernent sans doute quelques milliers d'enfants". Des concours ont déjà été interdits par des mairies.

M. Le Parmentier dénonce aussi "un amalgame avec ce qui se fait aux Etats-Unis" et "une hypocrisie" alors que "des mannequins de 12, 13 ans sont autorisés à défiler pour de grands couturiers et à être photographiées pour vendre des produits pour adultes".

"Aux Etats-Unis, fait-il valoir, les fillettes miss sont totalement relookées en adultes avec du maquillage, des talons hauts, des tenues sexy et elles gagnent beaucoup d'argent. Chez nous, les enfants ne gagnent rien, elles défilent en robes longues de princesse et ne sont pas maquillées. C'est un jeu qui les amuse et stimule leur confiance".

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