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Conférence de l'ONU sur la biodiversité: la fertilisation de la mer avec du fer condamné

La dirigeante du Parti Vert canadien Elizabeth May a dénoncé jeudi un projet de fertilisation de la mer avec du fer mené dans le Pacifique. Cette expérience a été durement critiquée dans le cadre de la conférence de l'ONU sur la biodiversité en Inde.

19 oct. 2012, 13:27
Les scientifiques avertissent que cela peut détruire les écosystèmes marins.

Selon la dirigeante du Parti Vert canadien Elizabeth May, l'expérience de fertilisation de la mer avec du fer mené dans le Pacifique a été menée avec l'accord passif du gouvernement d'Ottawa. Ce dernier affirme pour sa part avoir lancé une enquête.

Cette expérience a été durement critiquée dans le cadre de la conférence de l'ONU sur la biodiversité vendredi en Inde.
 
Mme May fonde ses accusations sur des révélations de médias. Un article du journal britannique "The Guardian" relate qu'un homme d'affaires américain, Russ George, a conduit une expérience de géo-ingénierie. Cet essai consistait à répandre environ 100 tonnes de sulfate de fer à proximité des côtes de la province de Colombie-Britannique (ouest).
 
Expérience "risquée"
 
Il s'agissait de provoquer une prolifération rapide de plancton sur une zone d'environ 10'000 km2. Le plancton devrait ensuite absorber du gaz carbonique (CO2) avant de couler au fond de la mer.
 
"Ce genre d'expérience est très risqué. Les scientifiques avertissent que cela peut détruire les écosystèmes marins, créer des marées toxiques, accélérer l'acidification de l'eau et le réchauffement du climat", déclare Mme May dans un communiqué.
 
Le ministère de l'Environnement a lancé une enquête après avoir été informé d'"un éventuel incident".
 
Procédures précisées
 
Le porte-parole du ministère a expliqué que des fonctionnaires avaient avisé au printemps des représentants de l'entreprise en cause. A cette occasion, les procédures à suivre avaient été précisées.
 
Ces dernières, a-t-il dit, prévoient que tout dépôt de fer, à l'intérieur ou au-delà de la limite des eaux territoriales canadiennes, constitue une infraction, "à moins que cela soit mené dans le cadre de recherches scientifiques".
 
Mais Ottawa n'a reçu aucune demande du genre, a souligné le porte-parole.
 
L'initiative a été présentée dans le quotidien de référence canadien "The Globe and Mail" comme une tentative de faire d'une pierre deux coups: réduire le taux du CO2 dans l'atmosphère et offrir de la nourriture aux poissons qui se font rares dans cette zone.
 
Cette raréfaction a mis au chômage des villages de pêcheurs.
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