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Corée du Nord: ambassades toujours ouvertes malgré la tension

Le personnel diplomatique en poste en Corée du Nord semblait toujours en place samedi. Les chefs de missions diplomatiques de sept pays de l'Union Européenne et un représentant suisse devaient discuter en fin de journée d'une éventuelle évacuation.

06 avr. 2013, 17:24
Vendredi, les autorités nord-coréennes ont indiqué aux missions diplomatiques présentes sur son sol qu'elles ne pourraient garantir leur sécurité à partir de mercredi

Vendredi, les autorités nord-coréennes ont indiqué aux missions diplomatiques présentes sur son sol qu'elles ne pourraient garantir leur sécurité à partir de mercredi. Ceci après avoir déclaré qu'un conflit était inévitable en raison de manoeuvres militaires conjointes en cours entre les Etats-Unis et la Corée du Sud.

A Séoul, la capitale sud-coréenne, le calme régnait. Un responsable gouvernemental a déclaré à l'agence de presse sud-coréenne Yonhap que les diplomates ne tenaient pas compte du conseil de départ donné par les Nord-Coréens.
 
"Nous ne pensons pas que des missions étrangères soient sur le point de quitter Pyongyang", a déclaré ce responsable. "La plupart des gouvernements étrangers voient le message nord-coréen comme une façon de faire monter la tension dans la péninsule coréenne."
 
Pas d'évacuation immédiate
 
Le ministère allemand des Affaires étrangères a estimé samedi qu"à ce stade" son ambassade pouvait travailler en Corée du Nord. "En ce qui concerne la sécurité de l'ambassade, il y a des consultations permanentes, particulièrement avec les autres partenaires étrangers, qui ont eux aussi des ambassades" en Corée du Nord, a-t-il ajouté, semblant minimiser la portée de la rencontre annoncée à Pyongyang.
 
Les chefs de missions diplomatiques des sept pays de l'Union Européenne présents en Corée du Nord devaient discuter samedi en fin de journée à Pyongyang d'une éventuelle évacuation. Outre l'Allemagne, il s'agit du Royaume-Uni, de la Suède, la Pologne, la Roumanie, la République tchèque et la Bulgarie.
 
La Suisse, qui ne dispose pas d'une ambassade, mais d'un bureau de la Direction du développement et de la coopération (DDC) à Pyongyang, devait participer aux discussions. Mais aucun pays ne semblait avoir de projet immédiat d'évacuation.
 
Ban Ki-moon préoccupé
 
Certaines capitales estiment que l'avertissement nord-coréen n'est qu'une nouvelle manoeuvre pour faire monter la pression et rappellent que les ambassades des pays de l'UE se rencontrent régulièrement dans tous les pays.
 
Les Nations unies soulignent que le personnel humanitaire reste actif en Corée du Nord. Le secrétaire général du Conseil de sécurité, Ban Ki-moon, reste toutefois "très préoccupé".
 
La DDC à Pyongyang
 
La Suisse suit de très près les développements dans la Péninsule coréenne. Elle condamne les récentes menaces proférées par la Corée du Nord et appelle toutes les parties à la retenue, a indiqué à l'ats de Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).
 
Trois Suisses travaillent au Bureau de coordination humanitaire de la DDC et un Suisse est présent sur place pour le CICR. Le DFAE n'a pas connaissance qu'il y ait d'autres ressortissants suisses en Corée du Nord. Il existe un plan d'urgence, mais Berne ne prévoit pas d'évacuer le personnel suisse pour l'instant.
 
Possible effet de manche
 
La Corée du Nord n'a guère apprécié les nouvelles sanctions votées à son encontre par les Nations unies après son troisième essai nucléaire effectué en février. La colère des autorités de Pyongyang est apparemment montée d'un cran face aux manoeuvres USA-Corée du Sud qui ont commencé le 1er mars.
 
Vendredi, le ministère nord-coréen des Affaires étrangères, cité par l'agence de presse Chine nouvelle, a indiqué qu'il ne s'agissait plus de "savoir si la guerre allait éclater mais quand".
 
Les pays considèrent en général le conseil d'évacuation donné aux mission diplomatiques comme un effet de manche. Il suit les menaces réitérées ces dernières semaines par la Corée du Nord de procéder à une frappe nucléaire contre les Etats-Unis et les déclarations de guerre contre la Corée du Sud. La Russie toutefois a dit étudier "sérieusement" la suggestion nord-coréenne.
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