Nouvelles sanctions et nouvelles accusations: les Etats-Unis ont encore durci mardi la pression sur la Corée du Nord. Ils ont aussi assuré vouloir trouver une issue "diplomatique" à la crise nucléaire.
Les tensions ont atteint un nouveau sommet lundi, quand Pyongyang a accusé Washington de lui avoir "déclaré la guerre". De quoi susciter, surtout en Asie, des appels à calmer le jeu pour éviter que cette spirale d'échanges belliqueux ne dégénère en conflit militaire avec un pays reclus qui multiplie les tirs de missiles et vient de réaliser son essai nucléaire le plus puissant à ce jour.
Mais Donald Trump, après avoir menacé la semaine dernière devant l'ONU de "détruire totalement" la Corée du Nord, a réaffirmé mardi que les Etats-Unis étaient "totalement prêts" à avoir recours à "l'option militaire", même si "ce n'est pas notre option préférée". "Et si on le fait, ce sera dévastateur", "dévastateur pour la Corée du Nord", a-t-il lancé lors d'une conférence de presse avec le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, en visite à la Maison Blanche.
Pékin "applaudi"
Parallèlement, le Trésor américain a annoncé mardi de nouvelles sanctions contre huit banques nord-coréennes et 26 ressortissants nord-coréens. Ils sont considérés comme des "facilitateurs" du financement du programme nucléaire de Pyongyang, et opèrent en Chine, en Russie, en Libye et aux Emirats arabes unis.
Ces mesures sont permises par un décret présidentiel signé la semaine dernière à New York par Donald Trump en pleine Assemblée générale de l'ONU.
Un signe que la Chine, longtemps accusée par les Etats-Unis d'être trop tendre à l'égard de son allié nord-coréen, a changé d'attitude? Le président américain a en tout cas "applaudi" Pékin, pour la seconde fois en moins d'une semaine, pour avoir selon lui "rompu tout lien bancaire" avec Pyongyang, une chose "impensable il y a seulement deux mois".