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Corée du Sud: début du procès de l'ex-présidente Park Geun-Hye accusée de corruption

Park Geun-Hye est accusée d'avoir extorqué des dizaines de millions de dollars en échange de faveurs politiques. Son procès commence aujourd'hui à Séoul. Elle avait été destituée en décembre dernier par le Parlement suite aux révélations de l'une de ses amies de longue date, Mme Choi.

23 mai 2017, 07:33
Elle est arrivée menottée, sans maquillage et portant son matricule de détenue.

L'ex-présidente sud-coréenne Park Geun-Hye a comparu mardi à Séoul à l'ouverture de son procès pour corruption dans la retentissante affaire qui a précipité sa destitution. Elle est entrée la mine sombre, sans maquillage et arborant son matricule de détenue.

 

 

L'ancienne présidente a évité de croiser le regard de celle par qui le scandale est arrivée, sa confidente de l'ombre et "amie de 40 ans" Choi Soon-Sil, également poursuivie. Le procès se déroule dans le tribunal du district central de Séoul et devrait durer des mois.

Ce procès est aussi un nouvel acte d'une saga qui a commencé l'été dernier et qui a précipité la descente aux enfers de Mme Park, une fille de dictateur qui a été démocratiquement élue avant d'être destituée en mars par la plus haute juridiction du pays.

"Prévenue Park Geun-Hye, quel est votre profession?", a demandé le président du tribunal, Kim Se-Yun. "Je n'ai pas de profession", a-t-elle répondu.

Celle qui vivait il y a encore quelques mois à la "Maison bleue", le siège de la présidence sud-coréenne, a été conduite menottée au tribunal. Elle a effectué le trajet depuis sa prison à bord d'un car du ministère de la Justice escortée d'au moins six gardiens.

Mme Park, 65 ans, a été destituée en décembre par le Parlement en raison de son implication dans le scandale de corruption qui tourne autour de l'énigmatique figure de Mme Choi. La Cour constitutionnelle a confirmé cette destitution en mars, ce qui a eu pour conséquence de lever son immunité.

 

 

Aucune position officielle

Choi Soon-Sil n'occupait aucune position officielle dans l'administration. Mais elle est accusée d'avoir profité de ses relations avec l'ex-présidente pour extorquer des dizaines de millions de dollars aux grands conglomérats du pays, en échange de faveurs politiques.

L'héritier de Samsung Lee Jae-Yong et le président de Lotte Shin Dong-Bin sont également poursuivis.

Mme Choi, qui est la fille d'un leader religieux douteux qui fut le mentor de Mme Park pendant des années, est aussi accusée de s'être mêlé des affaires de l'Etat, y compris des nominations au sommet, alors qu'elle n'avait aucune habilitation en matière de sécurité.

Abus d'amitié

La présidente déchue dément toute malversation et accuse Mme Choi d'avoir abusé de leurs liens d'amitié. Elle est jugée pour 18 chefs, y compris corruption, coercition et abus de pouvoir.

Mme Park est la troisième ex-présidente jugée pour corruption après Chun Doo-Hwan et Roh Tae-Woo, condamnés dans les années 1990.

 

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