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Corée: le nouveau président du Sud se dit prêt à se rendre au Nord pour dialoguer

Moon Jae-In est devenu mercredi le nouveau président de Corée du Sud. Il s'est dit prêt à se rendre en Corée du Nord pour dialoguer avec le régime de Pyongyang. L'élection intervient dans un contexte international tendu marqué par plusieurs essais nucléaires nord-coréens.

10 mai 2017, 08:01
Moon Jae-In succède à Park Geun-Hye qui avait été destituée.

Le nouveau président sud-coréen Moon Jae-In a prêté serment mercredi. Il s'est immédiatement dit disposé à se rendre en Corée du Nord, dans un contexte de crispation avec ce pays reclus doté de l'arme nucléaire.

Le nouveau chef d'Etat de 64 ans, plutôt de gauche, est un ancien avocat spécialiste de la défense des droits de l'Homme. Il se dit favorable à une forme de dialogue avec Pyongyang, ce qui tranche singulièrement avec la rhétorique menaçante employée ces derniers temps à l'endroit de la Corée du Nord par l'administration Trump.

"Si besoin, je partirai tout de suite à Washington", a déclaré le nouveau chef de l'Etat issu du Parti démocratique, juste après sa prestation de serment devant les députés. "Je me rendrai également à Pékin et Tokyo, et même à Pyongyang si les conditions sont réunies".

M. Moon affronte une tâche diplomatique délicate face à une Corée du Nord qui rêve de mettre au point un missile capable de porter le feu nucléaire sur le continent américain, et qui a mis Séoul à portée de ses vastes forces d'artillerie.

Sur le plan intérieur, il fait face à de multiples défis, au premier rang desquels les conséquences du retentissant scandale de corruption qui a valu à sa prédécesseuse conservatrice Park Geun-Hye d'être destituée. S'il a remporté l'élection présidentielle anticipée dans un fauteuil, le pays est profondément divisé.

Servir tous les Coréens

"Je serai le président de tous les Sud-Coréens", a déclaré M. Moon, promettant de "servir y compris ceux qui ne me soutiennent pas". "Je serai un président à portée du peuple".

Après une campagne dominée par les thèmes du chômage et du ralentissement de la croissance, M. Moon a remporté 41,1% des suffrages, soit 13,4 millions de voix, loin devant le conservateur Hong Joon-Pyo, issu du parti de la présidente déchue (24,03%) et du centriste Ahn Cheol-Soo (21.4%).

Peu avant cette cérémonie d'investiture sans fioritures, M. Moon a rencontré les députés du parti conservateur Liberté Corée, partisans de la ligne dure avec Pyongyang et qui l'ont accusé à de multiples reprises de vouloir "livrer le pays tout entier à la Corée du Nord une fois élu".

"Je voudrais montrer à notre peuple que nous avançons tous ensemble", leur a dit le nouveau président, expliquant qu'il leur demanderait leur avis sur les sujets de sécurité nationale. "Je vous supplie de coopérer".

Les tensions ont rarement été aussi fortes sur la péninsule, la Corée du Nord ayant mené depuis début 2016 deux essais nucléaires et de multiples tests de missiles.

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