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Corées: les deux pays reprennent contact après la purge

Quelques jours après le procès et l'exécution de l'oncle du dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un, les deux Corées ont repris contact jeudi.

19 déc. 2013, 10:50
In this photo taken on April 15, 2012, North Korean leader Kim Jong Un, right, and Vice Marshal Choe Ryong Hae salute during a mass military parade in Kim Il Sung Square to celebrate the centenary of the birth of his grandfather, national founder Kim Il Sung in Pyongyang, North Korea. (AP Photo/Kyodo News) JAPAN OUT, MANDATORY CREDIT

Les deux Corées ont repris langue jeudi pour la première fois depuis l'exécution de l'oncle du dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un. Cette dernière nourrit les inquiétudes sur l'instabilité du régime communiste.

Une délégation sud-coréenne a franchi la frontière pour se rendre dans la zone industrielle de Kaesong, rouverte en septembre après sa fermeture cinq mois auparavant par Pyongyang dans un contexte de fortes tensions sur la péninsule.

"Nous allons examiner le respect des engagements pris et discuter du développement du site", a déclaré à la presse le chef de la délégation, Kim Ki-Woong.

Délégation étrangère

Plus tard dans la journée, une délégation étrangère composée notamment de ministres du G20 et de représentants du Fonds monétaire international (FMI) devaient se rendre dans le parc d'activité de Kaesong pour lequel la Corée du Sud recherche des investisseurs non-coréens en espérant que leur présence dissuadera le Nord de le prendre en otage à l'avenir.

Les étrangers devaient inspecter plusieurs des 120 entreprises dirigées par les Sud-Coréens à Kaesong, mais ils ne devaient pas échanger directement avec des responsables nord-coréens, selon le ministère sud-coréen de l'Unification.

Le régime chercherait à rassurer

Cette visite intervient quelques jours après le procès et l'exécution de l'oncle de Kim Jong-Un, Jang Song-Thaek, qui avait guidé les premiers pas de son neveu à la tête du pays.

Pour Yang Moo-Jin, professeur à l'université des études nord-coréennes à Séoul, "la Corée du Nord envoie des messages pour dire que l'exécution (de Jang) ne perturbera ni ses relations internationales ni ses échanges avec le Sud".

De même, le régime cherche à "rassurer à l'intérieur de ses frontières" et à étouffer tout foyer de mécontentement en multipliant les "mesures bienfaisantes", selon lui.

Le quotidien officiel du parti unique, le Rodong Sinmun, a ainsi indiqué jeudi que Kim avait alloué des bateaux de pêche à un régiment militaire, souhaitant améliorer l'ordinaire de la troupe.

Basketteur américain

Par ailleurs, le basketteur américain Dennis Rodman, qui s'est déjà rendu deux fois en Corée du Nord cette année, pour voir Kim Jong-Un, son "ami pour la vie", doit y retourner du 19 au 23 décembre, ont révélé cette semaine ses sponsors.

L'ancien joueur des Chicago Bulls doit organiser un tournoi amical entre une équipe nord-coréenne et d'anciens joueurs de la NBA, le 8 janvier, date de l'anniversaire du jeune dirigeant Kim Jong-Un.

"Le sport est si important dans le monde que j'espère que cela va sensibiliser les Américains, surtout (le président Barack) Obama", a-t-il déclaré à l'aéroport de Pékin avant son départ pour Pyongyang.

Le département d'Etat américain avait auparavant assuré qu'il n'était pas en contact avec M. Rodman et a rappelé que Washington déconseillait à ses ressortissants de se rendre dans ce pays d'Asie du Nord-Est.

"On doit se concentrer sur ce qui est vraiment important en Corée du Nord: l'atroce situation économique de son peuple et pas le fait ou non qu'une ancienne vedette de la NBA va là-bas pour jouer au basket-ball", a dénoncé la porte-parole adjointe de la diplomatie américaine, Marie Harf, martelant que M. Rodman allait "à la rencontre de la brutalité du régime nord-coréen".

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