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Coronavirus: le bilan monte à 811 morts en Chine et dépasse celui du Sras

Le nouveau coronavirus a fait plus de 800 morts, presque tous en Chine. Il dépasse désormais le bilan mondial du Sras. Selon l’OMS, le nombre de cas est en train de se stabiliser. Pour l’heure, aucun n’a été enregistré en Suisse.

09 févr. 2020, 08:45
Le bilan de l'épidémie de coronavirus a désormais dépassé celui du Sras. (Illustration)

Le nouveau coronavirus a fait plus de 800 morts, presque tous en Chine. Il dépasse désormais le bilan mondial du Sras, mais l’OMS a dit voir une «bonne nouvelle» dans la stabilisation du nombre quotidien de contaminations.

Le virus 2019-nCoV, apparu en décembre sur un marché de Wuhan (centre), a fait 89 morts supplémentaires en Chine continentale (hors Hong Kong et Macao), soit un nouveau record quotidien, a annoncé dimanche la Commission nationale de la santé.

Alors qu’une partie du pays est de facto placée en quarantaine, le bilan de l’épidémie en Chine continentale atteint désormais 811 morts, auxquels s’ajoutent un décès à Hong Kong et un autre aux Philippines. Il dépasse ainsi désormais celui du syndrome respiratoire aigu sévère (Sras) qui avait fait 774 morts dans le monde en 2002-2003.

Contaminations en baisse

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a cependant estimé samedi que le nombre de cas de contamination relevés quotidiennement en Chine se stabilisait, même s’il est trop tôt pour en conclure que l’épidémie a dépassé son pic. «Nous enregistrons une période de stabilité de quatre jours, où le nombre de cas rapportés n’a pas progressé. C’est une bonne nouvelle», a déclaré le responsable des programmes sanitaires d’urgence de l’OMS, Michael Ryan.

Nous enregistrons une période de stabilité de quatre jours.
Michael Ryan, responsable des programmes sanitaires d’urgence de l’OMS

D’après lui, cela pourrait refléter l’impact des mesures de contrôle qui ont été mises en place. En Chine continentale, le nombre de cas confirmés était dimanche de près de 37’200, soit 2600 cas supplémentaires par rapport au précédent bilan quotidien. Ce dernier chiffre est nettement inférieur aux près de 3900 nouvelles contaminations annoncées mercredi par les autorités chinoises dans leur bilan quotidien.

Le nombre de cas suspects a également nettement diminué: il était dimanche d’un peu plus de 3900 pour les dernières 24 heures, contre plus de 5300 dans le bilan communiqué jeudi. Fin janvier, l’un des meilleurs spécialistes chinois des maladies respiratoires, Zhong Nanshan, avait estimé que l’épidémie pourrait atteindre un pic aux alentours du 8 février avant de commencer à refluer.

Au vu du reflux des nouvelles contaminations, «je pense que d’ici 15 jours les choses vont s’améliorer», déclare à l’AFP Melissa Santos, une étudiante dominicaine qui n’est pas sortie de son appartement à Wuhan depuis une semaine. La jeune femme a prévu de sortir dans la journée pour aller chercher du ravitaillement, mais équipée d’un masque et de gants.

Médecin martyr

L’épidémie continue de se propager dans le monde. Plus de 320 cas de contamination ont été confirmés dans une trentaine de pays et territoires. Cinq nouveaux cas (quatre adultes et un enfant, tous de nationalité britannique) ont été annoncés en France samedi, portant le total à 11 dans le pays.

 

 

En Chine même, la mort vendredi d’un jeune médecin qui avait été réprimandé pour avoir donné l’alerte fin décembre continuait à susciter une rare polémique, dans un pays où l’information est étroitement contrôlée. Des intellectuels ont ainsi diffusé au moins deux lettres ouvertes qui ont circulé sur les réseaux sociaux depuis la mort du docteur Li Wenliang dans un hôpital de Wuhan.

Le médecin, décédé du coronavirus, fait désormais figure de martyr face à des responsables locaux accusés d’avoir caché les débuts de l’épidémie. «Cessez de restreindre la liberté de parole», plaident ainsi dix professeurs de Wuhan, dans une lettre qui a depuis été retirée du réseau social Weibo.

Une autre lettre, émanant d’anciens élèves anonymes de la prestigieuse université Tsinghua a Pékin, appelle le Parti communiste chinois (PCC) au pouvoir à cesser de faire de sa «sécurité politique la seule priorité». Le régime communiste a réagi en annonçant vendredi l’envoi d’une commission d’enquête à Wuhan.

Quarantaines

Ailleurs, de nombreux pays musclent les mesures restrictives prises à l’encontre des personnes en provenance de Chine, et déconseillent les voyages dans ce pays, la France étant la dernière en date samedi. La plupart des compagnies aériennes internationales ont interrompu leurs vols vers la Chine continentale.

Les premiers rapatriés de Wuhan, arrivés le 31 janvier de Chine et placés en quarantaine près de Marseille (sud), verront leur période de confinement prendre fin comme prévu le 14 février, ont annoncé la Sécurité civile samedi sous les applaudissements.

Trent-huit autres ressortissants français devraient être rapatriés dimanche de Wuhan dans un vol organisé par les autorités britanniques. Ils seront eux aussi placés en confinement pendant 14 jours.

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