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Coronavirus: le bilan passe à 82 morts

L’OMS a décrété lundi que le coronavirus est désormais une menace «élevée» pour la planète. La menace de propagation grandit car le maire de Wuhan a déclaré dimanche que cinq millions de personnes avaient quitté la métropole.

27 janv. 2020, 19:44
Les autorités chinoises ont prolongé jusqu'au 2 février les très longs congés du Nouvel an afin de retarder les retours massifs vers les villes.

Un premier décès dû à l’épidémie de pneumonie virale est survenu lundi à Pékin sur fond d’angoisse croissante dans le monde, avec la multiplication des mesures de précaution aux frontières. L’OMS juge désormais «élevée» la menace à l’international.

«Nous sommes en étroite communication avec la Chine concernant le virus», a tweeté Donald Trump, avant d’ajouter avoir offert à Pékin «toute aide qui pourrait être nécessaire».

 

 

La Mongolie est de son côté devenue le premier pays à fermer les points de passage routiers avec le territoire chinois. Dans le même temps, les personnes originaires de la province chinoise du Hubei, la plus touchée, ont été interdites de séjour en Malaisie, tandis que l’Allemagne et la Turquie ont à leur tour déconseillé les voyages en Chine et que la France et les Etats-Unis préparaient l’évacuation de leurs ressortissants.

Plus de 80 morts

Le nombre des morts est dorénavant de 82 et celui des cas confirmés officiellement de plus de 2700 en Chine, y compris celui d’un bébé de neuf mois. Une cinquantaine d’autres malades ont été répertoriés dans le reste du monde, où une douzaine d’Etats ont été atteints par le virus, de l’Asie et l’Australie à l’Europe et à l’Amérique du Nord. Aucun cas n’a pour l’heure été constaté en Suisse.

 

 

La crise fait en outre craindre une fragilisation supplémentaire de l’économie chinoise, voire mondiale. Elle a entraîné lundi une baisse de plus de 2% des places boursières au Japon et en Europe, cependant que New York était aussi en net recul.

Plusieurs événements sportifs internationaux programmés sur le sol chinois ont en outre dû être annulés, reportés ou déplacés.

Li Keqiang à Wuhan

La menace de propagation est d’autant plus grande que le maire de Wuhan, où le coronavirus est apparu en décembre, a déclaré dimanche que cinq millions de personnes avaient quitté cette métropole de 11 millions d’habitants avant le Nouvel an chinois, tombé cette année le 25 janvier.

Une atmosphère de ville morte plane sur cette cité coupée du monde depuis jeudi. La plupart des commerces y sont fermés et la circulation est interdite aux véhicules non essentiels, a constaté une équipe de l’AFP.

Blouse bleue et masque de protection, le chef du gouvernement chinois Li Keqiang y est arrivé lundi, devenant ainsi le premier haut responsable du régime communiste à se rendre sur place depuis le début de l’épidémie en décembre.

Mesures «draconiennes» préconisées

A Hong Kong, des chercheurs ont estimé que les gouvernements devaient prendre des mesures «draconiennes» pour restreindre les déplacements de populations s’ils veulent endiguer la propagation du virus.

Selon eux, le nombre des personnes contaminées pourrait doubler tous les six jours, pour parvenir à un pic en avril et mai dans les zones déjà confrontées à une épidémie. Ils estiment sur la base de modèles mathématiques qu’il y a actuellement plus de 40’000 cas.

Les autorités chinoises ont décidé dans ce contexte de prolonger de trois jours, jusqu’au 2 février, les très longs congés du Nouvel an (sept jours fériés), afin de retarder les retours massifs vers les villes de centaines de millions de travailleurs migrants rentrés passer les fêtes dans leur famille et de réduire ainsi les risques d’extension de l’épidémie.

Plusieurs grandes villes ont déjà annoncé la suspension des lignes d’autocars longue distance qui les relient au reste du pays.

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