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Crash: altération de preuves possible selon Kiev, Amsterdam et Kuala Lumpur

L'enquête du crash aérien de l'avion malaisien sur territoire ukrainien subirait une altération d'indices selon Kiev, Kuala Lumpur et Amsterdam.

19 juil. 2014, 22:07
Des médecins urgentistes ukrainiens emportent les corps des victimes.

Des séparatistes ont en effet refusé samedi l'accès de l'épave aux observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

"Nous avons désormais eu la possibilité de voir un peu plus le site, plutôt étendu. (...). Nous avons également eu la possibilité de parler avec ceux qui commandent ici, et(...) de parler à des habitants d'un village du secteur", a déclaré Alexander Hug, numéro deux de la mission de l'OSCE en Ukraine.

Cordon de séparatistes

Vendredi, un groupe d'observateurs avait été empêché de faire son travail par "des hommes armés", a déclaré un porte-parole de l'OSCE. Samedi, les séparatistes armés ont formé un cordon pour isoler les observateurs de certaines parties des champs où s'est écrasé le Boeing.

Un séparatiste a déclaré que des corps avaient déjà été emportés dans des camions. Un journaliste de Reuters a entendu un chef séparatiste dire à la délégation de l'OSCE qu'elle ne pouvait pas s'approcher de l'épave et qu'elle serait tenue informée en temps voulu des résultats de l'enquête effectuée par les séparatistes.

"Les terroristes ont transporté 38 corps de victimes à la morgue de Donetsk, où des spécialistes parlant avec un net accent russe ont déclaré qu'ils procéderaient à leur autopsie. Les terroristes cherchent aussi des moyens de transport à grande capacité pour emporter les restes de l'avion en Russie", affirme pour sa part le gouvernement ukrainien dans une déclaration officielle.

Un chef séparatiste a confirmé à l'AFP que 27 corps avaient été emmenés à la morgue de Donetsk.

Missile sol-air

Le Boeing 777 de la Malaysia Airlines, qui assurait la liaison Amsterdam-Kuala Lumpur, s'est écrasé jeudi dans l'est de l'Ukraine. Ses 298 occupants ont péri dans la catastrophe.

Les dirigeants de la communauté internationale ont demandé que soit engagée rapidement une enquête indépendante. Les Etats-Unis et d'autres pays pensent qu'un missile sol-air a été tiré à partir du territoire aux mains des séparatistes. Certains dirigeants ukrainiens estiment même que des Russes s'occupaient de la batterie qui aurait tiré le missile à l'origine de l'accident.

La Russie a elle fustigé samedi les accusations américaines selon lequelles les rebelles prorusses sont responsables de la chute de l'avion, preuve selon elle "de la perception profondément aberrante de Washington de ce qui se passe en Ukraine".

Kiev ne tolérera pas d'ingérence

A Kiev, le président ukrainien, Petro Porochenko, a affirmé au ministre néerlandais des Affaires étrangères, Frans Timmermans, en visite en Ukraine, qu'il ne tolérerait aucune ingérence dans le travail des observateurs internationaux et autres experts enquêtant sur la catastrophe.

Le gouvernement ukrainien a accusé les rebelles de "chercher à détruire, avec le soutien de la Russie, les preuves d'un crime international".

Le ministre néerlandais a lui dit que les Pays-Bas étaient "en colère, furieux" d'entendre que des corps avaient été évacués du site de la catastrophe. Le premier ministre Mark Rutte a exigé que Vladimir Poutine facilite l'accès au site.

Poutine pour une enquête internationale

La Russie a appelé de son côté les autorités de Kiev et les séparatistes à permettre aux experts internationaux d'accéder au lieu de l'accident.

Le président russe et la chancelière allemande Angela Merkel sont tombés d'accord pour que le crash fasse l'objet d'une enquête internationale et indépendante sous la direction de l'Organisation de l'Aviation Civile Internationale (OACI).

Mais le ministre malaisien des Transports Liow Tiong Lai, qui devait aussi se rendre en Ukraine samedi, a également déploré que "l'intégrité du site avait été compromise".

Sud-est de Lougansk repris aux rebelles

Sur le terrain militaire, les forces de Kiev ont déclaré avoir repris aux rebelles la partie sud-est de la ville de Lougansk, une ville de près de 500'000 habitants qui est, avec Donetsk, une des deux principales places fortes des rebelles.

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