Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Crash au Mali: les boîtes noires sont arrivées en France

Des drapeaux en berne ont accueilli les boîtes noires de l'avion d'Air Algérie, lundi en France. Le crash de l'appareil au Mali a fait 118 victimes.

28 juil. 2014, 15:04
Un hélicoptère de l'armée française a été dépêché sur le site du crash au Mali. Les soldats ont pu récupérer les boîtes noires rapidement.

Les boîtes noires de l'avion d'Air Algérie qui s'est écrasé au Mali, faisant 118 morts, sont arrivées lundi en France, où les drapeaux étaient en berne. Le président François Hollande a tenu une nouvelle réunion sur la catastrophe.

Les deux boîtes noires, qui ont enregistré les paramètres de vol et les conversations dans le cockpit, doivent fournir des éléments au Bureau d'enquêtes et analyses (BEA) sur les circonstances du drame, survenu dans une zone de savane et de sable très difficile d'accès.

L'une des deux boîtes noires serait extérieurement très endommagée, selon une source proche de l'enquête. Les investigations pourraient durer "plusieurs semaines, voire plusieurs mois", a prévenu Rémi Jouty, chef du BEA français. Plusieurs spécialistes ont évoqué les mauvaises conditions météorologiques.

Trois jours de deuil

La France, dont 54 ressortissants ont péri dans le crash, a mis ses drapeaux en berne à partir de lundi, pour trois jours, en signe de deuil. Une décision qui a rarement été prise par les autorités. Aucune des 118 personnes à bord n'a survécu.

Pour la quatrième fois en cinq jours, le président français a réuni lundi matin plusieurs membres du gouvernement (le Premier ministre Manuel Valls et les ministres concernés) pour évoquer le crash du vol AH5017, qui reliait Ouagadougou à Alger. L'avion s'est écrasé moins d'une heure après le décollage, dans la nuit de mercredi à jeudi.

"Il s'agit de revenir sur la rencontre avec les familles et les proches des victimes organisée samedi au ministère des Affaires étrangères et de faire un nouveau point sur le déploiement des équipes et la situation sur les lieux du crash", a-t-on précisé dans l'entourage de M. Hollande.

Avion loué à une société espagnole

Samedi, le chef de l'Etat avait rencontré pendant presque trois heures les proches des 54 victimes françaises.

A bord de l'avion, un McDonnell Douglas MD-83 loué par Air Algérie auprès de la société espagnole SwiftAir, se trouvaient aussi 23 Burkinabé, huit Libanais, six Algériens, des ressortissants de plusieurs autres pays et les six membres espagnols de l'équipage.

La première boîte noire avait été récupérée vendredi par l'armée française venue sécuriser le site du crash dans la zone de Gossi, à environ 100 km de Gao, la plus grande ville du Nord malien. La seconde l'avait été samedi par des experts de la mission de l'ONU au Mali (Minusma).

Enquêtes pour "homicides involontaires"

En France, le parquet de Paris a ouvert jeudi une enquête préliminaire pour "homicides involontaires". Dimanche, le gouvernement malien a indiqué avoir fait de même après l'annonce de la découverte des débris de l'avion.

"La coopération internationale est à l'oeuvre pour que nous sachions ce qu'il est advenu de l'appareil (...). Ce qui doit être fait le sera en partenariat entre nos différents pays: l'Algérie, la France, le Burkina Faso et le Mali", a assuré le président malien Ibrahim Boubacar Keïta.

Dépêchés par Paris, une vingtaine de gendarmes et de policiers ainsi qu'une équipe du BEA français sont depuis samedi dans le nord du Mali.

Selon Gilbert Diendiéré, le chef d'état-major particulier du président burkinabé Blaise Compaoré, la récupération des corps sera extrêmement difficile, l'avion s'étant désintégré en s'écrasant, avec des débris éparpillés sur une grande étendue.


 
 

Votre publicité ici avec IMPACT_medias