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Crash de Germanwings: le copilote avait informé Lufthansa avoir eu un épisode dépressif

Le copilote soupçonné d'avoir provoqué volontairement le crash de Germanwings dans les Alpes françaises avait informé son employeur en 2009 qu'il avait connu un "épisode dépressif sévère".

31 mars 2015, 19:55
Lufthansa était au courant de la dépression du copilote depuis 2009.

La direction de la compagnie allemande disait jusqu'ici ne rien savoir des problèmes psychologiques d'Andreas Lubitz, qu'elle jugeait tout à fait apte à exercer. La Lufthansa a seulement fait savoir que le jeune homme avait interrompu sa formation pendant plusieurs mois et que les tests médicaux auxquels il a été soumis par la suite avaient été positifs.

Lorsqu'il a repris sa formation en 2009, il a transmis à ses instructeurs par courrier électronique des documents montrant qu'il avait traversé "un épisode dépressif grave", a annoncé mardi la compagnie à l'issue d'une enquête interne.

Le courrier et d'autres documents, ajoute-t-elle, ont été remis au parquet de Düsseldorf. Ce dernier avait indiqué la veille qu'Andreas Lubitz avait été soigné pour des tendances suicidaires avant d'obtenir sa licence de pilote.

Un arrêt-maladie déchiré, délivré pour le jour du drame, a par ailleurs été retrouvé à son domicile. Germanwings dit n'avoir reçu aucun arrêt-maladie concernant Lubitz pour ce jour-là.

PDG de Lufthansa sur place mercredi

Le PDG de Lufthansa, Carsten Spohr, qui doit se rendre mercredi à proximité du lieu du drame pour se recueillir et rendre hommage aux équipes sur place, avait affirmé la semaine passée ne pas avoir "le moindre indice" sur les motivations du copilote.

Le président français François Hollande a de son côté indiqué mardi à Berlin qu'il serait possible d'ici la fin de la semaine d'identifier l'ensemble des victimes du crash grâce aux prélèvements ADN.

Il s'exprimait à l'occasion d'une conférence de presse commune avec la chancelière Angela Merkel après le 17e Conseil des ministres franco-allemand.

La chancelière a elle réitéré ses remerciements à la France pour son aide dans cette catastrophe, salué le travail des sauveteurs et le "grand coeur" de la population sur les lieux du crash, fortement mobilisée pour accueillir les familles des victimes.

Verrouillage des portes

"L'enquête de sécurité continue". Elle va "s'attacher à étudier les failles systémiques qui auraient pu conduire à ce crash ou à d'autres événements similaires", a indiqué pour sa part le Bureau d'Enquêtes et d'Analyses (BEA) dans un communiqué.

Elle "s'intéressera notamment à la logique du système de verrouillage des portes de cockpits et aux procédures d'accès et de sortie du cockpit, ainsi qu'aux critères et procédures susceptibles de détecter des profils psychologiques particuliers", précise le texte.

2e boîte noire toujours recherchée

Sur les lieux de l'impact dans les Alpes françaises, les enquêteurs tentent toujours de localiser la deuxième boîte noire, contenant les données du vol.

Allianz estime que les assureurs devront débourser 300 millions de dollars (290 millions de francs) après cette catastrophe. Un chiffre qui représente environ 20% des primes du marché mondial de l'assurance aéronautique.

A Rome, une prière oecuménique à la mémoire des 150 victimes du crash a rassemblé lundi soir des centaines de diplomates et de fidèles à l'église allemande de Rome.

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